Surpris par le fait que le lutteur Eumeu Sène ne soit pas installé dans la procédure, les proches de Ibrahima Touré, accusé de tentative de vol de la voiture du lutteur et mort à la brigade de gendarmerie de Mbao, ont constitué Me Assane Dioma Ndiaye pour défendre leurs intérêts. Au même moment les proches de Eumeu Sène, arrêtés dans cette affaire, sont placés sous mandat de dépôt pour «meurtre».

Les deux proches du lutteur Eumeu Sène, mis en cause dans la mort du jeune Ibrahima Touré accusé de tentative de vol chez le lutteur de l’écurie Tayshinger, comparaitront un jour devant le Tribunal correctionnel ou la Chambre criminelle pour meurtre. Ils ont été placés hier sous mandat de dépôt pour ce chef d’accusation. Tout est parti de la tentative de vol du véhicule de l’ex-«Roi des arènes». Ce jour-là, Eumeu Sène a été réveillé vers les coups de 5h du matin par son jeune frère qui l’a informé qu’un individu qui voulait dérober son véhicule a été arrêté.
A sa sortie, il a vu l’individu à terre pris à partie par la foule. Lors de son audition par les gendarmes, le leader de l’écurie Tayshinger  a déclaré s’être interposé pour éviter que le supposé voleur soit lynché à mort. «Je me suis approché de lui pour lui parler, histoire de savoir les raisons qui ont motivé son acte. Echangeant avec lui, il m’a fait savoir qu’il a été payé pour commettre son forfait. Par qui ? Il m’a répondu par des jumeaux qui habitent Keur Massar où ils sont très connus. Il a aussi cité d’autres noms dont je ne me rappelle plus. Je ne l’ai pas touché. Au contraire, je me suis opposé aux personnes qui voulaient le lyncher», a dit aux enquêteurs Eumeu Sène.
Le lutteur a confié aussi aux limiers avoir été victime de vol, à plus de quatre reprises. Une fois, il a perdu des objets de valeur estimés à 3 millions de francs Cfa et avait même déposé une plainte à la Brigade de la gendarmerie de sa localité.
En raison de sa présence sur les lieux, les membres de la famille de la victime se demandent pourquoi il n’a pas été jusque-là installé dans la cause. Alors qu’il était bien présent au moment des faits. Cependant, ils se disent déterminés à mener le combat  jusqu’au bout pour que la lumière soit faite sur la mort de Ibrahima Touré. Ainsi, Me Alassane Dioma Ndiaye, par ailleurs  président de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh), a été constitué par la famille du défunt pour assurer la défense de ses intérêts.