Le Parquet avait fait un réquisitoire qui laissait entrevoir leur libération, en requérant un mois ferme. Hier, le juge du Tribunal de grande instance de Louga a rendu son verdict dans l’affaire Astou Sokhna : il a condamné à 6 mois assortis de sursis les 3 sages-femmes de l’équipe du soir. Il relaxe les 3 autres, qui faisaient partie de l’équipe du matin.
Le Tribunal n’a pas suivi le réquisitoire du ministère public. Le procureur avait lors du procès, demandé une condamnation d’un an de prison dont un mois ferme contre 4 des 6 prévenues. En effet, deux sages-femmes avaient comparu libres, elles bénéficiaient d’une liberté provisoire. Ces sages-femmes étaient jugées pour le délit de non-assistance à personne en danger après avoir été placées sous mandat de dépôt le 19 avril, provoquant trois jours de grève de tout le personnel médical.
Astou Sokhna, arrivée au terme de sa grossesse, avait été admise à la maternité de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye de Louga, le 31 mars dernier. Elle y décède en couches, plusieurs heures après son arrivée. Sa famille a déposé une plainte auprès du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Louga, pour négligence médicale présumée.
Outre le volet judiciaire, qui a abouti à l’inculpation, pour non-assistance à personne en danger, des six sages-femmes, le ministère de la Santé a mené des missions à la suite desquelles le directeur du centre hospitalier a été limogé. Depuis le début de cette affaire, le personnel de santé est mis au banc des accusés, ce qui a provoqué la colère des syndicats du secteur. Le Collectif des travailleurs de la santé et de l’action sociale, pour dénoncer le traitement partial dans cette affaire, avait décrété trois journées sans soins.
Dès l’éclatement de l’affaire, le gouvernement avait aussi pris des mesures administratives comme le limogeage du Directeur général de l’hôpital Amadou Sakhir Mbaye et la suspension des 8 employés impliqués dans le décès de la dame.
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