Avec le reboisement et la plantation d’arbres, le sous-préfet de Thiénaba, Babacar Wade, se dit convaincu que «nous pouvons transformer le sanctuaire de l’islam, Thiénaba, foyer à la fois historique et religieux fondé par le Cheikh Amary Ndack Seck, en ville écologique». Une déclaration faite, ce week-end, dans le cadre de la Journée de reboisement initiée par l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte (Asergmv) qui, en partenariat avec la Fondation Sonatel, a mis plus de dix mille plants fruitiers.Par Cheikh CAMARA
«Les forêts sénégalaises subissent des pressions les plus diverses à travers l’exploitation du bois, les cultures itinérantes sur brûlis, les feux de brousse, l’exploitation minière, les fours à charbon, le défrichement sauvage.» Le constat est du sous-préfet de Thiénaba, selon qui «ces actions de l’homme ont comme conséquence la dégradation des sols, l’ensablement, des perturbations pluviométriques, des inondations, les sècheresses, les pertes en terres cultivables». Une opportunité que Babacar Wade a saisie pour lancer un appel à «la mobilisation en direction des collectivités territoriales, des chefs de village, des chefs religieux, de toutes les couches de la population, à s’engager dans cette opération de reboisement afin de garantir la réussite de la plantation». Au nom du ministre de l’Environnement, du développement durable et de la transition écologique, le sous-préfet de l’arrondissement de Thiénaba, Babacar Wade, a félicité et remercié le Colonel Gora Diop, Directeur général de l’Agence sénégalaise de la reforestation et de la grande muraille verte (Asergmv), pour cette initiative tendant à «faire de nos communes, des villes vertes». Une initiative qui, dit-il, démontre «la détermination et la volonté du gouvernement de restaurer le couvert végétal dans notre pays face aux menaces écologiques qui se ressentent de plus en plus». Il est revenu sur les enjeux des changements climatiques qui sont d’ordres écologique et économique et peuvent, remarque-t-il, «avoir des retombées politiques dans la mesure où ils affectent les ressources et souvent des ressources majeures naturellement partagées». Pour cette raison, le sous-préfet, dans le cadre des activités de restauration du couvert forestier national, de retenir que «notre pays a depuis longtemps institué la Journée de l’arbre, qui marque le démarrage officiel de la campagne annuelle de reboisement». Aussi de rappeler, parlant de reboisement, que «c’est une activité qui doit se mener tout le temps, partout où le besoin se fait sentir».
Le sous-préfet de Thiénaba, considérant qu’«actuellement, avec la pandémie du Covid-19, les priorités sont orientées ailleurs en matière de financement des projets et programmes de développement», que du coup «les financements se font de plus en rares», dit constater que «toutefois, malgré cette situation exceptionnelle de rareté de ressources financières, le ministère de l’Environnement tient à mettre en œuvre son programme de reboisement pour donner plus de force et d’élan au Pse vert qui est une belle initiative présidentielle». Il a surtout tenu à rappeler qu’«après l’étape de la plantation, il devra nécessairement suivre un entretien régulier des plants, afin d’atteindre les objectifs de développement durable liés à l’environnement» et pense qu’«à travers l’inspiration de la Grande muraille verte et des initiatives locales enrichies, nous pouvons y arriver». M. Wade ne manque pas de remercier toutes les autorités compétentes, pour «leur engagement dans la lutte contre la désertification, le changement climatique et la dégradation des terres qui impactent fortement les principaux leviers de croissance économique, de cohésion sociale, de stabilité et de sécurité de notre pays».
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