Pourquoi une nouvelle proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie qui prend la forme d’un amendement ? Thierno Alassane Sall promet d’apporter des éclaircissements dans les jours à venir. Selon lui, «Pastef continue dans la tromperie à travers la nouvelle mouture de sa proposition».Par Ousmane SOW –

 Thierno Alassane Sall (TAS) revient sur la nouvelle proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie par le régime Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef). Selon lui, cette modification, loin de répondre aux attentes du Peuple sénégalais pour une abrogation totale, ne fait que masquer une volonté d’abrogation partielle. «Nous avons pris connaissance de la nouvelle proposition de loi d’interprétation de la loi d’amnistie de Pastef qui prend la forme d’un amendement. Dans un document de six pages, le régime Pastef réécrit substantiellement le texte initial. Cette modification est le signe que Pastef a compris le rejet de leur manipulation par les Sénégalais», déclare-t-il sur sa page Facebook.

Le député non aligné estime que cette nouvelle mouture ne répond pas aux attentes du Peuple, qui réclame une annulation pure et simple de la loi. «Au lieu de se résoudre définitivement à réaliser la demande claire du Peuple sénégalais d’une abrogation totale de l’amnistie, Pastef continue dans la tromperie à travers la nouvelle mouture de sa proposition», assène-t-il. Thierno Alassane Sall ajoute que cette proposition de loi dite «interprétative» ne fait que modifier le champ d’application du texte initial sans réellement le remettre en cause. «Contrairement à ce qu’ils racontent dans les médias depuis deux jours, la nouvelle proposition de loi interprétative demeure dans le même esprit que l’ancienne : Pastef veut une abrogation partielle de la loi d’amnistie», martèle-t-il, accusant le parti au pouvoir de vouloir semer la confusion.

Le député et leader de la République des valeurs insiste sur le fait que ce débat autour de l’amnistie est une question politique majeure et non un simple jeu sémantique. «Leur interprétation s’inscrit dans cette logique en visant la modification du champ d’application de la loi d’amnistie. Leur faux débat sémantique sur la rétroactivité concerne alors également leur texte. Nous y reviendrons dans les jours à venir dans une réponse détaillée à ce nouvel épisode du feuilleton de la tromperie», a-t-il promis. Pour rappel, votée le 6 mars 2023 et promulguée six jours plus tard, la loi d’amnistie couvre les faits liés aux manifestations politiques de 2021 à 2024, ayant entraîné plusieurs décès et l’arrestation de nombreux opposants. C’est grâce à cette loi que Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye ont recouvré la liberté, ouvrant la voie à la candidature de ce dernier à la Présidentielle du 24 mars 2024. Mais de nombreuses voix s’élèvent pour réclamer son abrogation.
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