Thierno Bocoum tire encore sur Sonko, Khalifa et Karim : «Une coalition de pression, une entente politicienne et non idéologique»
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Le leader du mouvement Agir revient à la charge. Thierno Bocoum a encore dénoncé la «démarche sectaire» de Ousmane Sonko, Karim Wade et Khalifa Sall qui veulent mettre en place une coalition en excluant les autres membres de l’opposition.Par Ousmane SOW
– Beaucoup s’étaient étonnés de son post sur Facebook dans lequel il dénonçait une «alliance calculée et politicienne contre l’opposition» que Ousmane Sonko, Karim Wade, Khalifa Sall et Serigne Moustapha Sy étaient en train de peaufiner. Thierno Bocoum est largement revenu hier, face à la presse, sur cette sortie qui a fait du bruit. D’emblée, il a rappelé les relations cordiales qu’il a avec les 3 leaders et son «soutien» dans leurs différents déboires politico-judiciaires. Cette coalition annoncée n’est pour le leader du mouvement Agir qu’«un regroupement de quatre personnes qui veulent une coalition de pression, qui oublient totalement que notre priorité c’est d’avoir une large coalition».
Il a souligné que c’est Abdoul Mbaye et Khalifa Sall qui pilotaient cette initiative. «Mais un beau jour, on nous apprend qu’une large coalition sera mise en place dans les prochains jours, voire les prochaines heures», dénonce-t-il cette déclaration faite par Ousmane Sonko lors de la cérémonie de fusion de Pastef avec 13 autres partis et mouvements. «Cela veut dire que cette coalition est déjà ficelée et il ne reste qu’à la lancer. Et ensuite, on voit qui doit venir et qui ne doit pas venir. C’est pourquoi je vous ai dit que c’est une coalition contre l’opposition. Or une coalition, ce n’est pas un partage de gâteau, mais on doit plutôt la former ensemble», déplore l’ancien député qui en déduit que c’est une «entente politicienne et non idéologique». Cependant, il ne perd pas espoir dans la constitution d’une grande coalition et attend des trois leaders de l’opposition qu’ils rectifient le tir. Et Thierno Bocoum considère qu’ils sont même «en retard puisqu’il y a déjà des discussions dans les communes, à la base». Il ajoute : «Nous appelons Khalifa Sall à faire preuve de dépassement. Nous disons à Ousmane Sonko qu’en tant que leader de l’opposition, son rôle n’est pas d’être dans une démarche sectaire. Et nous rappelons à Karim Wade, qui pilote aujourd’hui le Pds, que les gens se sont battus pour lui et, par conséquent, il n’a pas le droit de détruire ce qui est là depuis longtemps, pour des calculs que nous ignorons, car il y a des dessous, des volontés inavouées dans cette affaire-là, parce rien ne l’explique.»
Stagiaire