La prise en charge sanitaire des enfants talibés est une préoccupation majeure du chef du Département de parasitologie à la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Pr Daouda Ndiaye. Pour cela, le fondateur du mouvement social «Actions» a organisé des journées de circoncision de masse gratuite au bénéfice de 100 enfants talibés, issus de 17 daaras de la ville de Thiès.
En plein dans le social, le chef du Département de parasitologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Pr Daouda Ndiaye, vient de faire bénéficier à 100 enfants talibés, issus de 17 daaras de la ville de Thiès, d’une journée de circoncision de masse gratuite. L’initiative, organisée au centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, entre dans le cadre des activités du mouvement «Actions» qui travaille à «améliorer les conditions de vie des populations». Lequel mouvement, selon son président fondateur, Pr Ndiaye, «a pris en charge la totalité des frais liés à l’opération avant la circoncision, la circoncision elle-même jusqu’à la guérison complète de ces enfants». Il indique : «Le processus ayant abouti à cette opération a démarré depuis un mois, avec l’accompagnement de tout le personnel de l’hôpital régional, des membres d’Actions, mais surtout avec la collaboration des Serigne daaras.» D’ailleurs, relève-t-il, «une investigation a été faite pour déterminer si les enfants remplissent les conditions pour subir l’opération, parce qu’il y a des critères d’inclusion». Soulignant que les enfants issus des daaras et ceux qui vivent dans des conditions un peu défavorisées doivent être soutenus, l’inventeur du test antipaludique Illumigen malaria fait remarquer que «les daaras jouent un rôle extrêmement important dans l’épanouissement, mais également le développement social de la population». En outre, Pr Ndiaye, qui a refusé de dévoiler le coût de l’opération, estime plutôt que «plusieurs millions ont été consacrés au social depuis un an dans la région de Thiès». Une région «particulière», à ses yeux, pour y avoir effectué toutes les recherches qui lui ont valu sa renommée internationale. Et il espère «pouvoir toujours avoir cet appui qui est pour le moment personnel, pour que ces genres d’activités puissent être diversifiées et élargies sur l’ensemble du territoire national pour le bénéfice unique des populations sénégalaises». Le chef du Département de parasitologie à la Faculté de médecine et de pharmacie de l’Ucad a aussi profité de l’occasion pour signaler que les populations attendent «encore plus de l’Etat dans le cadre de la santé, pour qu’il fasse plus que ce qu’il est en train de faire». Il plaide : «La demande est fortement supérieure à l’offre. Il faudrait également que l’Etat essaye de doubler les moyens pour venir en aide à la population.» Il n’a pas manqué de demander également aux populations «qui ont les moyens de venir en aide à ceux qui sont dans le besoin», afin de créer sur le plan de la santé «des hôpitaux mobiles pour mettre à la disposition des populations des soins, de plateaux techniques, mais également des conditions de prise en charge pour qu’elles puissent accéder aux soins». A ce titre, il appelle les mouvements qui œuvrent dans le social d’unir leurs forces afin «d’éviter ces stratégies dispersées qui n’ont pas d’impact» sur la population. Et se félicite d’ailleurs des synergies en cours avec d’autres mouvements pour «aider les populations à mieux avoir des conditions de subsistance adéquate pour vivre dans la dignité». Aussi l’initiative a-t-elle été fortement saluée par les Serigne daaras qui reconnaissent tous les problèmes de santé auxquels leurs daaras sont confrontés.
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