Après l’arrestation de Idrissa Seck à Dakar, des échauffourées ont éclaté entre les anti-parrainage et les Forces de l’ordre. Plusieurs arrestations ont été notées dans le fief du leader de Rewmi.
La Cité du Rail a vécu un jeudi noir ce 19 avril 2018 avec la manifestation des partisans du président de Rewmi. Ces derniers, informés de l’arrestation de leur leader à Dakar, ont pris d’assaut le Conseil départemental de Thiès avant de barrer la route de Hersent menant vers Diourbel, et d’autres avenues avec des pneus brûlés et de grosses pierres. Les manifestants exigeaient la libération de Idrissa Seck et la suspension du vote du projet de loi sur le parrainage. Pendant des heures, les contestataires ont réussi à perturber le trafic urbain sur différents endroits sensibles de la ville. Beaucoup de manifestants ont été interpellés après de violents affrontements avec les Forces de l’ordre qui ont usé de bombes lacrymogènes. L’atmosphère était devenue chaude, étouffante et pesante, empuantie par un cocktail de fumée noirâtre et de gaz lacrymogènes.
«Nous ne pensons pas reculer d’un seul iota. La Déclaration universelle des droits de l’Homme stipule en son article 35 que quand le gouvernement viole les lois du Peuple, l’insurrection appartient au Peuple. Aujourd’hui, notre devoir c’est de préserver les acquis démocratiques. Il faut que Macky Sall respecte et conserve ces acquis que nous ont laissés les Président Senghor, Diouf et Wade», rappelle Ndiaga Diaw, membre de la plateforme «Fippu jog jotna». Son camarade de la plateforme, Bou Kounta Mbaye, de s’étrangler : «C’est une honte de dire que le Président Macky Sall dirige encore ce pays. Nous vivons dans un pays en régression et en faillite parce que c’est la dictature qui règne. Le ministre de l’Intérieur sera responsable de tout ce qui se passera à Thiès. Nous ne reculerons pas. Et avec les moyens du bord, nous comptons poursuivre les affrontements jusqu’à la mort. Nous sommes prêts à donner nos vies pour sauver notre parti.»
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