Le Comité consultatif des femmes du département de Thiès, appuyé par la société Hd industrie S.a, vient de mettre en place un programme de distribution et de commercialisation de produits de nettoyage. Une initiative qui, selon la coordonnatrice du comité, leur permettra d’avoir des ressources et de ne pas tendre la main afin de contribuer à lutter contre la féminisation de la pauvreté.

Remobiliser et organiser les femmes de Thiès afin qu’elles puissent contribuer efficacement au développement socio-économique du département : Telle est l’ambition du Comité consultatif des femmes du département de Thiès qui vient de mettre en place un programme de distribution et de commercialisation de produits de nettoyage. Lequel programme regroupe quelque 1 478 organisations de femmes qui s’activent dans les 15 communes du département. Hier, lors d’une tournée départementale qui a conduit l’équipe du Comité consultatif, dans les communes de Diender, Keur Moussa et Pout, la coordonnatrice du comité, Ndèye Fatou Ndiaye, a soutenu que «ce programme a pour objectif d’organiser les femmes de la région de Thiès afin de les accompagner dans le secteur de la commercialisation de produits afin de leur permettre de se prendre en charge et de contribuer efficacement au déve­loppement socio-économique de cette Nation».
La pertinence d’une telle approche repose sur le constat que les organisations de femmes du département éprouvent d’énormes difficultés à accéder aux financements ; d’où la mise en place de ce programme, en collaboration avec Hd industrie S.a, spécialisée dans la fabrication de produits de nettoyage, notamment de détergents. Le programme va régler, selon Ndèye Fatou Ndiaye, «le problème d’autonomisation des femmes parce que les produits commercialisés leur permettront d’avoir des revenus. Ainsi, de contribuer à lutter contre la féminisation de la pauvreté». Le programme consiste, selon elle, à «apporter des produits d’une valeur de 500 mille F Cfa aux organisations de femmes qui sont dans une localité pour débuter l’activité de commercialisation. C’est dans ce cadre que nous faisons le tour du département de Thiès pour aller dans chaque Comité consultatif afin d’expliquer aux femmes comment s’organiser pour commercialiser les produits et les rendre autonomes. Nous avons démarré à Cayar où nous leur avons remis des produits d’une valeur de 500 mille F Cfa. Et aujourd‘hui, nous avons fait les communes de Diender, Keur Moussa et actuellement nous sommes à Pout. Nous comptons poursuivre la distribution dans le reste du département». L’objectif, selon elle, «c’est de couvrir les 15 communes du département de Thiès. Et le but recherché est de pouvoir en tirer un chiffre d’affaires de 5 millions F Cfa dans chaque commune».
C’est possible, indique la présidente de l’Union des groupements féminins pour le développement de Notto Diobass (Ugdn), Mme Ndiaye, qui renseigne que «c’est un programme que nous avons déjà essayé à Notto Diobass et aujourd’hui les femmes ont atteint ce chiffre». Elle en a profité pour lancer un appel aux autorités locales, surtout les maires du département, pour qu’ils accompagnent les femmes, car «cela fait partie de leurs compétences». Mais pour cela, elle demandera aux femmes d’abord «de s’activer dans le sens d’un développement réel. C’est uniquement dans ce cadre que les maires pourront nous accompagner». Déjà, madame Ndiaye, «il y a des maires qui sont prêts à nous accompagner, notamment celui de Pout qui a pris l’engagement d’accompagner les femmes de sa localité. Il nous a demandé de commencer et ensuite il viendra en appui, c’est important. Et nous demandons aux autres maires du département d’accompagner les femmes pour qu’on puisse avoir une autonomisation réelle, car si on veut que le Sénégal se développe, il faut commencer à la base. Et la base, ce sont les femmes. Elles participent à la scolarisation des femmes, à la santé de la population. Bref, dans toutes les activités de développement. Pour dire la part importante que représente cette frange de la population, donc elles doivent être aidées. Et ce programme du Comité consultatif des femmes est une solution aux problèmes des femmes dont nous fournissons des produits pour des intérêts assez légers qui puissent leur permettre d’en tirer profit. Ces dernières vont ensuite les vendre moins cher que les boutiques de quartier».
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