Après la mort de 11 nourrissons dans l’incendie du service de néonatalogie de l’hôpital El Hadji Abdou Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, la sage-femme, Awa Diop, et l’aide-infirmière, Coumba Mbodji, ont obtenu hier une liberté provisoire. Par contre, Fodé Dione, chef de la division maintenance de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, reste en détention.Par Ndèye Fatou Niang – 

La sage-femme, Awa Diop, et l’aide-infirmière, Coumba Mbodji, ont bien dormi hier chez elles. Car elles ont bénéficié d’une liberté provisoire. Cette décision du juge d’instruction va permettre d’apaiser le système sanitaire thiessois perturbé par des mouvements d’humeur depuis leur arrestation. Moins chanceux, Fodé Dione, chef de la division maintenance de l’hôpital Mame Abdou Aziz Sy Dabakh, reste en détention.
Il faut savoir que le jeudi 26 mai, un incendie ravageur a causé la mort de onze bébés au service de néonatalogie de l’hôpital de Tivaouane. Provoqué par un court-circuit électrique, il avait tout emporté sur son passage. Ces agents étaient poursuivis pour délaissement d’enfants dans un lieu solitaire ayant entraîné la mort sans l’intention de la donner et mise en danger de la vie d’autrui.
Après le drame, qui avait jeté l’émoi sur le pays, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, avait été limogé puis remplacé par Marie Khémesse Ngom Ndiaye. Dans la foulée, Macky Sall, qui est rentré précipitamment de Malabo où il devait présider le Sommet extraordinaire de l’Union africaine, s’était rendu dans la ville sainte de Tivaouane pour soulager les parents des victimes avant de procéder quelques jours plus tard, à la pose de la première pierre d’un hôpital de niveau 3 qui aura une capacité de 200 lits avec tous les services. Il avait ordonné une mission d’enquête de l’Inspection générale d’Etat (Ige) pour évaluer la qualité de l’infrastructure.
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