Birame Souley Diop a été accueilli par une caravane samedi à Thiès, son fief, après sa libération. Et l’administrateur général de Pastef ne démord pas dans l’affaire Sonko-Adji Sarr qui lui a valu un séjour carcéral de quelques semaines. «Macky Sall recule, mais il reviendra à la charge. Ne dormez pas sur vos lauriers ! Ne vous trompez pas ! Il faudra qu’on soit prêt comme un mur fortifié pour le combat. Nous sommes militants de Pastef et de la démocratie, nous ne reculerons pas et ferons face au tyran», avertit le Coordonnateur départemental de Pastef à l’endroit de ses partisans. Il est convaincu que le chef de l’Etat «n’a pas dit son dernier mot». «Il refait ses forces et sa stratégie. Il refait le séparatisme politique qu’il est en train d’instaurer avec ‘’l’ethnicisation’’ politique qu’il veut instaurer. Il nous faut, à partir de Thiès, qui est le creuset et l’arc-en-ciel national parce qu’on y retrouve toutes les populations dans une symbiose, préparer le combat», lance-t-il.
Birame Souley Diop semble engager le combat contre les Thiessois de la majorité présidentielle. Il s’en prend d’ailleurs à «ceux-là qui disent qu’ils vont accompagner le tyran jusqu’en 2035». Et ce n’est personne d’autre que Yankhoba Diattara qui l’a déclaré la semaine dernière. Mais surtout, le camarade de Ousmane Sonko vise Idrissa Seck lui-même. «Ils vont nous rencontrer sur le terrain. Ils ont saboté tout ce qu’il y avait de foncier dans la commune de Thiès. Quand ils ont terminé tout ce qu’il y avait dans la commune, ils sont allés se servir dans le département. Et parce que le département est terminé et qu’on leur a offert un mouchoir de poche, ils sont allés dire qu’ils vont l’accompagner jusqu’en 2035 pour des histoires de ‘’mbourou ak sow’’», a-t-il martelé. Requin­qué, Birame Souley Diop défie Idy en ces termes : «2022 arrive et nous serons là avec eux. Nous allons démontrer que ce sont de grands corrompus et ils vont nous rencontrer sur le terrain.» Sur l’affaire Sonko-Adji Sarr, il affirme que l’ambition de Macky Sall, de son procureur, de Samba Sall et du ministre de l’Intérieur n’était pas de les amener en prison, mais de «décapiter Pastef». Avant de rassurer : «Nous sommes tous intéressés par la paix. Nous n’avons jamais injurié sur la place publique dans le combat politique que nous menons. Macky Sall nous a amenés à cette extrémité-là.»