Le village d’Oudiadiène a réceptionné samedi dernier l’école maternelle Notre Dame de Sacrément dont les travaux de réhabilitation et de rénovation ont bénéficié du concours de partenariat entre la ville de Compiègne (France) et la Fédération Léo Lagrande Séné­gal. Une réfection de la garderie d’enfants qui, selon Gaëlle Sène, va contribuer de manière significative au développement de la localité, notamment dans le domaine éducatif. Devant le révérend, curé de la paroisse d’Oudiadiène, et de l’équipe pastorale, le maire adjoint de la ville de Compiègne et ses collaborateurs, le président du Conseil départemental de Thiès, les autorités locales et coutumières, le porte-parole des jeunes du village d’Oudiadiène de témoigner sa gratitude «à la Fédéra­tion Léo Lagrange Sénégal d’avoir choisi notre village pour ce projet. Vous nous avez illustré votre préoccupation pour l’éducation nationale, socle du développement». Il a tenu à remercier la ville de Compiègne pour le partenariat. Non sans espérer que «cette fraternité perdurera». Il termine en demandant aux populations d’Oudiadiène de «garder soigneusement ce bijou, fruit de notre collaboration avec Compiègne». A sa suite, le président de la Fédération Léo La grande Sénégal, Lamine Kane, de renseigner que la rénovation de l’école maternelle a été possible grâce à «l’engagement de Oumar Ba, maire adjoint de la ville de Compiègne, et de tous les autres élus de ladite ville qui l’ont accompagné pour mener cette activité, mais également de jeunes compiégnois qui sont venus durant deux semaines consacrer leur temps et leur engagement à ce travail que les populations d’Oudiadiène ont beaucoup apprécié». Un travail qui a permis de rendre l’école plus «attractive et propice à l’épanouissement des enfants».
Revenant sur le but de sa fédération, Lamine Kane d’indiquer que «Léo Lagrange est une association d’éducation populaire qui œuvre dans le sens de la formation, de l’éducation et de l’accompagnement des jeunes en situation difficile. Et nous nous sommes organisés pour servir de relais pour accompagner les collectivités territoriales qui veulent bien intervenir dans ce domaine et dont la mise en œuvre des projets ne relève pas d’eux-mêmes». Oumar Ba a, quant à lui, montré toute sa satisfaction d’avoir réalisé cette action. «C’est un projet que nous avons porté dans notre cœur. Et nous avons eu la chance d’avoir un opérateur, Léo Lagrande, qui a bien voulu réaliser cette action. C’est un grand plaisir pour la ville de Compiègne de pouvoir aller jusqu’au bout de ce processus qui a démarré il y a de cela 8 mois et dont l’aboutissement a été la réception des travaux aujourd’hui.» Il assure : «Ce n’est que le début d’un partenariat entre la ville de Compiègne et le village d’Oudia­diène parce que nous avons tissé des liens très forts. Nous allons amplifier notre relation. Nous allons faire en sorte que d’autres chantiers sortent de terre pour qu’on puisse aller beaucoup plus loin de ce qu’on a réalisé aujourd’hui.»
Pour sa part, la représentante des populations de Compiègne, Mme Dany, a salué l’esprit de solidarité et d’amitié des villageois. «Les jeunes du village ont encadré leurs pairs compiégnois qui nous ont accompagnés pour la réalisation de ce projet. L’échange a été extraordinaire entre les deux groupes. On a passé un moment excellent. C’est toujours un grand plaisir de venir au Sénégal parce que les gens ont du temps de donner. Ils sont solidaires et amicaux. C’est ce qui  nous manque beaucoup dans nos pays européens. Nous espérons que nos jeunes qui ont bénéficié de cette formation dans ce camp de vacances repartiront sans oublier cet esprit de solidarité et d’amitié qu’ils ont partagé ici avec les jeunes d’Oudiadiène.» Un esprit salué par le président du Conseil départemental de Thiès et citoyen d’honneur de Com­piègne, Idrissa Seck. Il dit : «Depuis Alexandre Le Grand, suivi par César, puis Napoléon plus tard, le contact de l’Occi­dent avec le reste du monde et l’Afrique en particulier a été à travers les âges un contact violent, de conquête, de pillage, de violence. Assisté aujourd’hui en 2017, à Oudiadiène, à un billim (danse sérère) que partagent les jeunes d’Oudiadiène et de Compiègne prouve à suffisance qu’il ne faut jamais désespérer de l’espèce humaine, puisque nous avons beaucoup progressé. Et c’est dans cette direction que nous devons progresser et aller plus loin. L’Afrique a énormément de choses à offrir, l’Occident aussi. Et si cette relation passe de la violence à l’amitié et à la solidarité, nous pensons que l’humanité pourra vivre des moments forts agréables dans les siècles à venir.» Il a terminé par remercier tous les élus de Compiègne qui ont rendu possible ce projet. Surtout «pour avoir choisi un secteur absolument vital et essentiel pour le développement de nos pays : l’éducation, et en particulier de la petite enfance».
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