Dans le cadre de ses obligations légales et contractuelles, Eramet Grande Côte (ex-Grande côte opérations-Gco) continue de réhabiliter et de restituer à l’Etat ses sites après exploitation. En janvier 2025, elle a prévu de restituer à l’Etat, 395 ha qui seront réhabilités après exploitation. Ce qui fera un total de 1034 ha réhabilités et restitués aux autorités. Par Cheikh CAMARA

– Dans la zone de Diogo, département de Tivaouane, la restitution des terres à l’Etat, après exploitation et réhabilitation, constitue une activité rare dans l’histoire de l’exploitation minière dans la région de Thiès. Une grande première qu’a réussie Eramet Grande Côte (ex-Grande côte opérations-Gco) qui s’active dans l’exploitation des sables minéralisés, dans une zone à cheval entre les régions de Thiès et de Louga. Après avoir restitué aux autorités 85 ha revégétalisés, le 8 septembre 2022, dans le respect de la préservation de l’environnement et de la biodiversité, 554 autres ha ont été réhabilités. Laquelle superficie abrite l’infrastructure dénommée «Oasis du Sénégal», destinée à accueillir les sites touristiques impactés par la progression de la mine. En janvier 2025, il est prévu la restitution à l’Etat de 395 ha qui seront réhabilités après exploitation. Soit un total de 1034 ha.

Une zone par excellence de production horticole où l’activité économique stratégique im­pacte positivement le reste du pays et même la sous-région.
Toutefois, à Diogo, l’entreprise minière spécialisée dans l’exploitation du sable minéralisé, dans son activité économique, récupère la partie minéralisée, soit 1, 5% de l’ensemble, et rejette immédiatement, à l’arrière, le reste, environ 98, 5% du sable. Elle procède, après l’extraction, à un re-profilage des dunes et à leur réhabilitation, avant la phase de la restitution des terres à l’Etat.

Le Directeur général d’Eramet Grande Côte, Fré­déric Zanklan, évoque, à travers cette pédagogie, une approche participative avec les communautés et les autorités, pour déterminer quelles espèces inclure lors de la restauration. Et le choix est globalement porté sur les filaos, les anacardiers et les eucalyptus, qui aident à protéger les dunes et à produire des baies pour les communautés locales. Il remarque qu’une fois restauré et replanté, le site est remis au département des Eaux et forêts, propriétaire du terrain. En moyenne, environ 180 ha sont replantés chaque année par Gco, après le passage de la drague.
Les dunes sont remodelées pour refléter autant que possible la topographie d’origine. Comme le constate du reste le Gouverneur de la région de Thiès, Saër Ndao, qui, aux cours d’une visite de travail sur les sites d’exploitation, dit avoir noté que beaucoup de difficultés avaient été signalées par rapport à la gestion des communautés, d’où sa descente sur les lieux pour mieux apprécier la nature des problèmes soulevés liés à la gestion quotidienne, par rapport surtout aux engagements pris pour un meilleur cadre de vie et aussi voir les solutions à proposer pour améliorer le développement de l’entreprise.
Le chef de l’Exécutif régional reconnaît que Gco a fait «d’énormes progrès par rapport à la concrétisation desdits engagements», même s’il reste encore des «choses à compléter».

Par rapport à l’Oasis, il souhaiterait que tous les obstacles liés aux problèmes administratifs soient levés pour que l’infrastructure puisse fonctionner et prendre sa vitesse de croisière. Un site touristique qui, selon Frédéric Zanklan, relève d’une «volonté de Gco, au-delà des compensations qui ont été faites sur les activités impactées par les opérations minières, de rehausser l’offre touristi­que, mais aussi permettre aux exploitants qui étaient sur ces zones de pouvoir s’installer dans un cadre beaucoup plus attrayant».

L’infrastructure, dotée d’une piscine de 2000 m2, d’eau, d’électricité, a nécessité un investissement de 2 milliards de francs Cfa et 1, 5 milliard de francs Cfa pour les compensations dédiées aux lodges, soit une enveloppe de 3, 5 milliards de francs Cfa. Elle reloge 6 des 7 lodges qui étaient sur le chemin de la drague et qui ont déjà reçu leur compensation financière, conformément aux taux fixés par la commission technique. Au-delà donc de la compensation, ils bénéficient de cet ouvrage qui s’étend sur 554 ha, relevant d’une zone réhabilitée par l’entreprise.
Correspondant