Thiès – Grogne au Cimaf/Sénégal : 52 pères de famille licenciés réclament leurs droits

Licenciés «injustement», 52 travailleurs, employés au niveau de la nouvelle cimenterie dénommée Ciments de l’Afrique (Cimaf), un investissement marocain, implantée à Allou Kagne, dans la commune de Pout (Département de Thiès), ont tenu un sit-in, ce lundi 7 avril 2025, pour exprimer leur détresse.
«Nous réclamons nos droits, nos indemnités», crie Boubacar Guèye, porte-parole des 52 travailleurs licenciés. Aussi, il voudrait, avec ses camarades, avoir une «réponse ponctuelle sur les raisons de notre licenciement, sans motif ni préavis». Des travailleurs qui disent ignorer encore «le pourquoi d’une telle mesure».
«Ce jour (hier), après avoir bossé des heures durant, de 8 heures à 14 heures, nos employeurs nous ont appelés, à notre sortie de travail, pour nous informer, à notre grande surprise, de notre licenciement.» Une décision que ces pères de famille trouvent «injuste, anormale».
Aussi de lancer solennellement un message fort au président de la République, Bassirou Diomaye Diakhar Faye, à son Premier ministre, Ousmane Sonko, et au ministre du Travail, de leur venir en aide. Et de poursuivre : «Nous nous apprêtons à saisir le Tribunal du Travail. L’Inspection du Travail nous a déjà donné raison, mais l’entreprise marocaine refuse de s’exécuter, de nous payer nos droits.»
Ces travailleurs précisent que «la durée de notre contrat était de deux ans, avec deux sous-traitants de Cimaf, qui détiennent la mine. Parmi nous, certains ont déjà fait un an, d’autres entre six et huit mois. Les uns n’ont pas de contrats, d’autres travaillent avec des contrats non valables. Nous travaillons dans les mines, dans des conditions inimaginables, extrêmement difficiles, dures, dans l’insécurité totale, sans aucune mesure de protection. Nous n’avons pas de masque, nous n’avons rien. Nous sommes maltraités par ces marocains».
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