«La situation dont nous sommes tous témoins, est au summum de l’inacceptable et de l’intolérable. Un syndicaliste qui est entré par effraction dans la politique, estime qu’il peut en toute impunité, dans un Etat de droit, refuser de déférer aux convocations de la Justice.» La remarque est du Collectif des Amis du Directeur général de la Lonase, Lat Diop, à Thiès, qui a tenu un point de presse, le dimanche dernier, pour réclamer la lumière dans le conflit qui oppose Ousmane Sonko à Adji Sarr.Par Cheikh CAMARA –
«La question est de savoir, pourquoi Ousmane Sonko est toujours paniqué à l’évocation de son procès contre Adji Sarr», s’interroge le Collectif des Amis de Lat Diop à Thiès, selon qui, «c’est comme s’il y avait un cadavre dans le placard, il ne veut pas qu’on regarde en direction du procès». Et de s’interroger : «Qu’est-ce qu’il cache de si précieux pour fuir ce procès ?» Le coordonnateur dudit collectif, Edouard Latouffe, considère qu’«aucun démocrate ne devrait tolérer les agressions verbales récurrentes de Ousmane Sonko à l’endroit de la Justice de notre pays. Dans une société démocratique, la Justice reste le dernier rempart». Selon lui, «tout le monde sait que la seule explication à la communication violente graduelle du premier opposant poursuivi pour viols répétés suivis de menaces de mort est qu’il manœuvre de sorte qu’il soit arrêté pour d’autres délits autres que sa gymnastique sexuelle nocturne à Sweet Beauty». Et de poursuivre : «Ousmane Sonko sait mieux que quiconque que l’étau est en train de se resserrer autour de lui. Il est en train de paniquer et de s’affoler. Ses avocats lui ont probablement sifflé à l’oreille que la messe était dite, que les carottes étaient cuites, que la tenue de son procès contre la masseuse Adji Sarr était inéluctable.»
Le Collectif des Amis du Directeur général de la Lonase, Lat Diop, à Thiès, selon qui «l’annonce prématurée de son hypothétique candidature entre dans sa logique de vouloir brouiller les cartes», pense qu’«après avoir tristement constaté qu’il a perdu la bataille de la cohabitation, Monsieur Sonko surfe encore sur le discours insurrectionnel aux fins de matérialiser son triste dessein d’engager encore notre pays dans une deuxième vague meurtrière». Et de déclarer «ne pouvoir ni accepter ni tolérer que le leader de Pastef soit disqualifié de tout procès», d’autant que, mentionnent ses membres, «les faits pour lesquels est poursuivi ce richissime opposant sont d’une extrême gravité». Selon Edouard Latouffe, «la place de ce violeur attitré, coutumier des faits, n’est pas au Palais de Roume. Lui accorder une place dans cette si prestigieuse institution, qui a vu défiler de grands hommes d’Etat, représenterait un coup de poignard dans le dos de notre démocratie, modèle et référence en Afrique et dans le monde». Pour les membres du Collectif des Amis de Lat Diop à Thiès, «il est totalement exclu que la candidature de Ousmane Sonko à la Présidentielle de 2024 soit constitutionnellement validée».
Latouffe et ses camarades promettent de «rendre publique, dans les prochains jours, une pétition «Non à la candidature d’un violeur», à soumettre à «tous les Sénégalais épris de notre Justice et préoccupés par une bonne respiration de notre démocratie». Leur conviction profonde étant, disent-ils, que «le procès Sonko-Adji se tiendra, qu’il vente ou qu’il neige», parce que, soulignent-ils, «les Sénégalais ont le droit de savoir toute la vérité sur cette rocambolesque affaire qui continue de défrayer la chronique. L’Etat ne doit faire preuve d’aucune faiblesse». Ils exigent un «procès public» et pensent que «le temps est venu d’arrêter une certaine machine de désinformation, de mensonges, de calomnie et de contrevérités qui, malheureusement, est en train d’emballer l’opinion dans son forfait».
Correspondant