#Thiès – Lutte contre l’évasion sociale : La Css et l’Ipres élaborent leurs stratégies

A Thiès, les élus territoriaux et les responsables d’établissements publics se penchent sur les problématiques de l’évasion sociale. Par Cheikh CAMARA –
Soucieux de l’amélioration continue de la qualité du service public rendu aux usagers, l’Institution de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres) et la Caisse de sécurité sociale (Css) ont mis en place un Système d’information harmonisé, offrant la possibilité à leurs usagers (employeurs, salariés et bénéficiaires) d’accéder, entre autres avantages, à des processus digitalisés et en ligne pour accomplir leurs formalités déclaratives et contributives en une seule transaction et faire leurs demandes de services.
C’est ainsi que des élus territoriaux, des secrétaires municipaux et des responsables d’établissements publics et parapublics de la région de Thiès se sont retrouvés, ce mardi 29 juillet 2025, à la Gouvernance de Thiès, autour d’un atelier d’information et de formation sur l’utilisation de la plateforme digitale commune de l’Ipres et de la Css, «Ndamli». Un portail via lequel l’employeur a, aujourd’hui, la possibilité de procéder à une immatriculation, une déclaration et un paiement unique pour toutes les branches gérées par l’Ipres et la Css.
Ces formalités sont faites sur la base d’un numéro unique d’affiliation commun aux deux institutions, à travers une plateforme. Laquelle, toutefois, attribue également au travailleur déclaré un numéro unique de sécurité sociale, mais, considèrent les initiateurs, cela «ne saurait suffire pour lutter contre l’évasion sociale qui, au-delà de l’incertitude qu’elle fait planer sur les droits des assurés concernés, met en péril l’équilibre financier des régimes de sécurité sociale, mais aussi leur viabilité et leur pérennité».
Ainsi, les responsables des dites institutions de constater, pour le regretter, que «beaucoup de collectivités locales et d’établissements publics et parapublics ne respectent pas leurs obligations déclaratives et contributives, et ne se sont pas immatriculés sur la plateforme». Ils remarquent que «cette situation rend complexe la détermination exhaustive des créances détenues par l’Ipres et la Caisse de sécurité sociale sur l’Etat et ses démembrements».
Aussi de souligner que le lancement, par les autorités étatiques, de l’audit de la dette publique est le prétexte, pour les institutions sociales, en étroite collaboration avec les autorités administratives régionales, d’organiser des Comités régionaux de développement (Crd) dédiés à ces problématiques.
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