Malick Gakou ne lâche pas le plan Sénégal émergent. A Thiès hier pour manifester sa solidarité aux commerçants de Thiès et du pays sur invitation de ces derniers, celui qui propose le Plan alternatif suxxali senegaal (Pass) constate qu’«aujourd’hui le Sénégal est entre les mains des étrangers du fait de l’incurie du Président Macky Sall et de son gouvernement». Le leader du Grand parti (Gp), qui est en tournée nationale avec sa «Caravane de l’espoir», explique : «Le Pse a inversé la course du développement économique et social par un endettement excessif et une croissance non inclusive. Les commerçants sont menacés dans la quiétude de l’expression de leur commerce puisque le plan Sénégal émergent a vendu l’économie sénégalaise. Tous les secteurs de la vie économique nationale sont dominés à présent par les étrangers, 98% des banques sont entre leurs mains, l’industrie à 95% et 98% des entreprises exportatrices sont aussi entre leurs mains. Donc, les Sénégalais sont devenus étrangers dans leur propre économie, et bientôt d’ailleurs nous serons des esclaves dans notre propre pays.» Gakou pense alors pouvoir, une fois élu, «changer de paradigme en remettant le patriotisme économique au cœur des préoccupations de notre pays, en remettant la préférence nationale au cœur de nos préoccupations de développement». Et de souligner : «C’est là une volonté hautement exprimée par le Peuple sénégalais, qui est manifeste à travers cette mobilisation exceptionnelle partout où je vais à la rencontre des populations, et qui va s’exprimer massivement dans les urnes.»
Le candidat à la candidature pour la Présidentielle prône «le multilatéralisme et l’ouverture», mais souhaite que notre économie soit dominée par des «champions nationaux». C’est sans doute aussi un clin d’œil à «l’invasion» de Auchan. «Nous ne pouvons pas accepter que les commerçants sénégalais soient derrière des commerçants étrangers, des investisseurs étrangers. C’est la raison pour laquelle nous soutenons l’Unacois dans son combat pour non seulement la libéralisation de l’économie mais surtout pour que les nationaux puissent jouer pleinement leur rôle. Seul le secteur privé national, moteur de croissance économique nationale, peut permette au Sénégal d’avoir une croissance inclusive pouvant aboutir au bien-être social et à la croissance».
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