La Coalition gagnante/Wattu senegaal et Manko taxawu senegaal veulent recoller les morceaux avec la mise en place d’un nouveau front contre Macky Sall. Aux «regrets» de Bamba Fall mercredi dernier chez Abdoulaye Wade, Massaly estime qu’il est «trop tard pour rectifier le tir».
Face à la presse hier, pour analyser le verdict des urnes qui l’a placé troisième dans la Cité du Rail, Mouhamadou Lamine Massaly s’est prononcé sur le front commun de l’opposition en gestation. «Des responsables de la coalition Manko taxawu senegaal (Mts) chercheraient à ce que notre secrétaire général national les soutienne pour ce front. Je rappelle qu’aujourd’hui, ceux-là qui font des pieds et des mains pour une unité étaient les mêmes qui ont provoqué l’éclatement de la première coalition mise sur pied pour aller ensemble aux élections contre le Président Macky Sall. Je rappelle que s’il n’y avait pas cet éclatement, nous serions sortis vainqueurs de ces joutes législatives», a déclaré le président de la Fédération urbaine du Pds à Thiès. La tête de liste départementale de la Coalition gagnante/Wattu senegaal d’ajouter, faisant allusion à Bamba Fall : «Il est trop tard pour les regrets. Surtout si parmi ceux-là, il existe des responsables qui ne peuvent supporter Karim Wade, même pas en image. Qu’ils ne viennent pas aussi fatiguer notre Sg national Me Abdoulaye Wade ! C’est un jeu de dupe pour juste arriver à leurs fins. Celui qui ne peut pas supporter le fils ne peut pas vouloir cheminer avec le père. Nous n’accepterons pas qu’ils tournent le Président Wade en bourrique. L’exemple de Thiès est assez clair. Si nous étions partis en coalition, le cumul des voix de Mts, les nôtres et celles du Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) nous propulserait devant Benno bokk yaakaar. Il est trop tard de vouloir rectifier le tir.»
Au-delà, le responsable libéral s’est félicité des résultats obtenus par sa coalition dans le département. «Les 19 mille 892 voix que nous avons engrangées nous positionnent à la 3ème place et devant le maire de la grande ville de Thiès, Talla Sylla, qui en a obtenu 3 314, soit un écart de 16 mille 578 voix. Un verdict que nous acceptons et recevons avec satisfaction», dit-il. Mais Massaly a par ailleurs dénoncé «la campagne de dénigrement» dont il a fait l’objet «de la part d’un individu abject, Clédor Sène», mais aussi de sœurs et frères du parti qui, selon lui, lui ont livré «une guerre interne inexplicable». Ceci dit, il tourne la page des Législatives pour se désormais consacrer aux prochains rendez-vous électoraux. «Le travail ne fait que commencer. Les populations ont besoin de nous. Et aujourd’hui plus que jamais, nous devons nous retrousser les manches et aller de l’avant parce que les élections locales c’est dans moins de deux ans, tout comme la Présidentielle. Par conséquent, nous ne pouvons nous accorder de répit au vu du chemin qu’il nous faut parcourir, mais encore du soutien que nous devons apporter aux populations plongées dans une situation précaire», conclut-il.
nfniang@lequotidien.sn