Par Ndèye Fatou NIANG(Correspondante)

– Mouhamadou Moustapha Diagne réagit sur les cas de fraude notés un peu partout dans l’examen du Baccalauréat. «La fraude ne date pas d’aujourd’hui. On voyait des élèves qui entraient dans les classes avec leurs cahiers ou qui écrivaient des leçons sur des parties de leur corps. Ce sont les méthodes qui ont changé aujourd’hui avec les nouvelles technologies», a d’emblée précisé le directeur de la Forma­tion et de la communication au ministère de l’Education nationale, en marge d’une remise de 200 tables-bancs qu’il a offerts au collège et à l’école élémentaire Aly Lô de son quartier Diamaguène. M. Diagne relativise tout de même : «La fraude est toujours là et nous l’avons prévue. C’est pourquoi un dispositif de surveillance est toujours mis en place pour empêcher les fraudeurs d’y réussir. Par contre, ce qu’il faut éviter c’est la fuite. Ça c’est plus grave.» Mouhamadou Mous­tapha Diagne a par ailleurs signalé que les dossiers de tous les cas de fraude «suivent leur cours. Il y a une enquête administrative et pénale. Et au terme de cela, les autorités compétentes prendront les décisions nécessaires. Mais de toute façon, s’il est avéré qu’il y a fraude des sanctions vont tomber».
S’agissant de l’enseignant qui serait impliqué dans les cas de fraude notés au lycée de Pékesse, il dit : «L’enquête suit son cours et nous suivons de très près le dossier.» Il se veut clair : «Tout individu impliqué dans cette affaire sera recherché et arrêté. Et la loi lui sera appliquée.»
Outre cette question, le directeur de la Formation et de la communication du ministère de l’Education nationale est revenu sur la remise de 200 tables-bancs : «Il y a quelques mois j’étais passé ici pour remettre du matériel à toutes les écoles de ma commune Thiès-Est. Et il m’avait été signalé un manque criard de tables-bancs à tel enseigne que les élèves étaient obligés de s’asseoir par terre pour pouvoir suivre les cours. Ce qui est anormal. C’est un problème du système. C’est pourquoi nous sommes revenus pour doter 200 tables-bancs au collège et à l’école élémentaire de Diamaguène pour leur permettre de faire face aux effectifs pléthoriques et ainsi améliorer les conditions dans lesquelles les enseignements-apprentissages se déroulent». A ses yeux, «nous avons compris très tôt à Thiès l’importance de l’éducation puisque nous sommes dans un milieu défavorisé. Tous les jeunes comprennent qu’il n’y a que l’école qui puisse leur permettre de se mettre en contact pour changer les conditions de vie de leurs parents et leurs propres conditions de vie».
Mady Cissokho, directeur de l’école élémentaire Aly Lô de Diamaguène, a pour sa part exprimé toute sa joie de recevoir cette dotation, surtout que, fera-t-il savoir, «nos élèves s’assoient à 5 ou à même le sol pour suivre les enseignements-apprentissages». «Ces tables-bancs vont contribuer à améliorer nos résultats», dit-il.
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