La Cour d’appel de Thiès, à l’instar des instances judiciaires de Dakar et de Saint-Louis, vient d’invalider une soixantaine de bureaux municipaux de la région pour non-respect de la loi sur la parité. Les recours ont été introduits par l’Observatoire national sur la parité, le Réseau de veille et d’alerte pour le respect effectif de la parité (Rnva) et le Conseil sénégalais des femmes (Cosef). Il a été prononcé l’annulation des bureaux municipaux à Thiès-Est, Thiès-Ouest, Thiès-Nord, Thiènaba, Thiadiaye, Thilmakha Ndiayène Sirakh, Mékhé Niakhéne, Tassette, Tivaouane, entre autres, formés au lendemain des élections locales du 23 janvier dernier. Il est reproché à ces institutions municipales d’avoir foulé aux pieds la loi sur la parité dans l’élection des adjoints au maire. «A l’exception de la Cour d’appel de Kaolack, qui a fort malencontreusement rejeté quelques recours et sur lesquels nous allons revenir devant la Cour Suprême, les cours d’appel de Thiès, Dakar et Saint-Louis ont dit le Droit et démontré qu’on ne peut pas avoir une démocratie et promouvoir une gouvernance territoriale en laissant en rade les femmes. Nous sommes satisfaits par cette décision», s’est réjouie Me Ndèye Fatou Touré.
L’ancienne députée du mouvement Tekki appelle cependant à ne pas verser dans un triomphalisme, puisqu’il y a des «écueils pratiques avec des argumentaires n’ayant pas résisté à l’analyse et qui nous ont été présentés par des avocats commis par certains maires, venus pour essayer de nous barrer la route et freiner ce processus».
Par Ndèye Fatou NIANG -Correspondante – nfniang@lequotidien.sn