Le directeur du Service civique national, colonel Henry Diouf, a présidé à Thiès, la cérémonie de démarrage d’une formation de 300 volontaires de son service dans le cadre du Programme d’urgence de l’emploi et de l’insertion des jeunes «Xëyu ndaw ñi» pour le cycle 2021-2023.Par Ndèye Fatou NIANG (Correspondante) –
300 jeunes dont 77 filles volontaires du Service civique national ont démarré ce vendredi, une formation de 15 jours au Centre d’entraînement tactique Capitaine Mbaye Diagne de la zone militaire 7. Ces derniers, issus de plusieurs localités du pays, ont été recrutés dans le cadre du Programme d’urgence pour l’emploi et l’insertion socio-économique des jeunes Xëyu ndaw ñi, dans son pilier recrutement spécial de 65 mille jeunes. «Ils seront au total 1000 jeunes qui seront formés sur un module complet. Il s’agit de l’éducation civique et l’engagement citoyen. Ça sera une formation militaire de base qui est indispensable pour quelqu’un qui est appelé à montrer toute sa disponibilité en tant que volontaire du Service civique national», explique colonel Henry Diouf. Le directeur du Service civique national relève que «le recrutement a été effectué par département». Et donc «une fois la formation terminée, ces volontaires, qui ont signé des contrats de travail de deux ans renouvelables et qui sont payés 80 mille francs Cfa chaque mois, seront déployés dans leurs collectivités d’origine». Ils seront chargés ensuite de «refaire les comportements, faire changer les mentalités au sein de leurs communautés pour la refondation du comportement citoyen au sein de la population de manière générale». Pour dire, selon colonel Diouf, «ces jeunes garçons et filles vont participer au développement communautaire endogène. Ce sont de nouveaux relais communautaires que nous formons ici». Au-delà de cet aspect, l’officier supérieur s’est réjoui de l’instruction donnée par le chef de l’Etat au ministre de la Jeunesse de faire recruter 1000 jeunes volontaires dans le cadre du programme Xëyu ndaw ñi. Lequel recrutement va renforcement l’effectif du Service civique national. «Au dernier bilan nous comptons 100 volontaires actuellement qui sont liés, mais avec ce dit programme, nous seront 1100 volontaires. C’est une belle opportunité qui arrive enfin. Cela fait plusieurs années que pareil chiffre n’a pas été atteint. Il y avait des cohortes qui tournaient autour de 150 personnes mais pour la première fois dans un même temps, le Service civique est autorisé à recruter d’un coup 1000 volontaires. En perspective cela peut donner un impact positif au niveau des communautés», salue Cl Diouf. Surtout que, selon le patron du Service civique national, ces jeunes «vont promouvoir la culture du volontariat au sein de leurs communautés». Et de penser que leur déploiement à l’intérieur du Sénégal va davantage changer le comportement des populations. Outre la formation, colonel Henry Diouf a regretté le manque de visibilité du Service civique national. Ce qui, à ses yeux, pose problème. Ce d’autant «dans certains pays, pour avoir un diplôme ou un travail, il faut d’abord passer par le Service civique national». Ainsi et pour la visibilité du service, d’énormes efforts ont été fournis par colonel Diouf et ses hommes. A titre d’exemple, «depuis l’apparition de la pandémie du Covid-19, nous faisons des visites à domicile pour sensibiliser les populations. Nous avons également visité les gares routières. Aussi nous avons formé récemment des jeunes de Sangalkam, de Bambilor et Joal. Ils travaillent aujourd’hui. Même dans le cadre de la rentrée scolaire, nous travaillons avec le ministère de l’Education nationale pour l’effectivité du slogan Ubi tey Jang tey».
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