La situation des 2500 pères de famille occupants du quartier Mbour 4 Extension préoccupe au plus haut point la jeunesse de la mouvance présiden­tielle. A la faveur d’un point de presse hier, elle deman­de la signature du décret officiel de déclassement pour régulariser ces occupants.

La jeunesse de la mouvance présidentielle marque sa solidarité au Collectif des habitants et propriétaires de terrains et de bâtiments au quartier Mbour 4 Extension, dont leur non-régularisation sera source d’instabilité pour les 2500 pères de famille occupants de ce site. Assane Mbaye et ses camarades l’ont fait savoir hier, au cours d’une rencontre avec la presse. «La déclassification de la forêt de Mbour 4 constitue une demande sociale pressante. C’est pourquoi nous avons estimé en ces moments importants de la vie politique nationale de rappeler au chef de l’Etat Macky Sall une vieille doléance qui tient à cœur l’écrasante majorité des thiessois.» En effet, le Président Sall, lors de la pose de la première pière des travaux de la nouvelle usine de traitement d’eau potable de Keur Momar Sarr et ses renforcements en aval (Kms3) le 18 décembre 2017, avait demandé au gouverneur de la région de Thiès de prendre toutes les dispositions nécessaires pour affecter les terrains sur lesquels les populations de Mbour 4 Extension avaient déjà édifié leurs maisons. Mais depuis, le décret officiel de déclassement tarde à être signer. «Nous rappelons au chef de l’Etat Macky Sall son engagement de déclasser la forêt qu’occupent plus de 2 500 familles parce que c’est une question urgente et cruciale. Il avait pris la résolution ferme et définitive au cours d’une manifestation publique à Thiès. Une si solennelle déclaration avait rassuré ces 2500 pères de famille occupants, inquiets et déboussolés, qui ne savaient plus à quel saint se vouer», rappelle Assane Mbaye, qui ajoute que «le président reste l’ultime recours de ces occupants». Aussi il a insisté sur l’urgence de diligenter le dossier Mbour 4 Extension afin de permettre à ses occupants de bénéficier des services sociaux de base. «Beau­coup de projets d’utilité publique peuvent voir le jour et se matérialiser sur ce site», ce d’autant que la ville de Thiès manque d’espace. Pendant ce temps, «elle est en train de s’agrandir et de s’accroître et les demandes de parcelles à usage d’habitation s’accumulent». Et donc, dit-il, «les 400 ha inhabités peuvent servir à la construction de logements sociaux, à l’édification d’un espace de gros porteurs et l’implantation d’une nouvelle gare routière». Il espère que le Président Sall «prêtera une oreille attentive à nos légitimes préoccupations. Parce que nous savons que tout ce qui touche à notre ville, qui concerne son essor économique, le préoccupe».