Lors de la sortie de la 41ème promotion de l’Enoa, Me Sidiki Kaba a magnifié «la volonté de l’Etat de se doter de structures d’éducation à la hauteur du rayonnement de ses Forces armées». Par Cheikh CAMARA –

La sortie de la 41e promotion (Promo Capitaine El Moussa Thiam) de l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa) de Thiès a été une occasion pour le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, qui a présidé, en présence des autorités civiles et militaires, la traditionnelle cérémonie de remise des épaulettes aux élèves officiers en fin de formation initiale, de rappeler que «le métier de militaire est devenu beaucoup plus complexe au regard du nouvel environnement social, politique, juridique et médiatique».

Le ministre des Forces armées, Me Kaba, qui a dédié une pensée pieuse aux valeureux Jambars disparus, a insisté sur «l’importance et la richesse de ce patrimoine national, qui constitue une fierté africaine parce que créée sur des valeurs traditionnelles». Il explique : «Les officiers qui ont guidé les premiers pas de cet établissement sont issus d’écoles étrangères. C’est d’ailleurs cette diversité des origines de l’encadrement qui constitue l’une des richesses principales de cette école.» Aussi d’exalter «les efforts importants consentis par le haut commandement dans cette école, en droite ligne de la vision du chef de l’Etat, le Président Macky Sall, qui, dès son accession à la magistrature suprême en 2012, a immédiatement mis en place une politique de montée en puissance des Armées axée sur la modernisation des équipements, le renforcement de la formation militaire, l’amélioration de la condition militaire, entre autres».

Le ministre des Forces armées est revenu sur «la volonté de l’Etat du Sénégal de se doter de structures d’éducation à la hauteur du rayonnement de ses Forces armées». Il remarque que «pour la première fois dans la vie de cette école, des officiers sont élevés au rang d’illustres Jambars et inscrits au temple de la renommée d’honneur». Aussi de poursuivre : «Depuis sa création en 1982, l’Enoa s’est imposée comme un creuset de la formation initiale des officiers de plusieurs pays frères. Dès 1983, soit 2 ans après son ouverture, l’école a affirmé sa vocation régionale en accueillant des stagiaires des pays frères du Sénégal. Cette crédibilité auprès de nos partenaires s’est renforcée au fil du temps et aujourd’hui, près du 1/3 des officiers sortis de cette institution sont issus des pays amis.»

Le ministre des Forces armées enchaîne : «Aux nouveaux officiers des Forces armées de la 41e Promotion Capitaine El Moussa Thiam, vous vous engagez pour la vie, le choix du sacrifice ultime, pour la défense et la sécurité de votre pays. Car, vu le contexte, la situation sociopolitique du pays et les enjeux, le métier de militaire est devenu beaucoup plus complexe au regard du nouvel environnement social, politique, juridique et médiatique.» Ce d’autant que, pense-t-il, «les menaces seront de plus en plus complexes et multiples». Et en tant qu’officiers, de leur indiquer : «Vous n’avez pas le temps de vous faire divertir par des contre-valeurs qui doivent constamment appeler de votre part une résistance qui vous met face à vos responsabilités.»

Me Sidiki Kaba, qui rappelle que «le militaire qui ne sait pas obéir ne sera jamais digne de commander», demeure convaincu que l’Enoa a donné aux nouveaux officiers des outils et inculqué des valeurs de «Xel, Diom, Fitt» qui leur serviront à relever les défis qui les attendent.
Correspondant