Le ministre des Forces armées, Me Sidiki Kaba, a présidé hier, à Thiès, la cérémonie de remise d’épaulettes à la 37e promotion de l’Ecole nationale des officiers d’active de Thiès (Enoa). Une fête qui marque la fin de la formation des 55 officiers d’active de cette promotion.
55 officiers de la 37ème promotion de l’Ecole nationale des officiers d’active (Enoa) de Thiès ont reçu hier leurs épaulettes de sous-lieutenant. Cette cérémonie marque la fin de deux ans de formation typiquement militaire à l’académie de formation de l’élite militaire sénégalaise et africaine. Une école d’«excellence», selon le ministre des Forces armées Me Sidiki Kaba, qui souligne que «la diversité des nationalités rassemblées dans cette promotion dans ce cadre de référence en est une parfaite illustration». Une diversité qui, selon lui, «jette les bases de la mutualisation des efforts des pays africains en matière de défense et milite en faveur de l’intégration de nos outils de défense et de sécurité dans un environnement géopolitique en pleine mutation, marqué par l’émergence de nouveaux périls comme le terrorisme, le trafic de drogue, la prolifération des armes, la piraterie maritime et la criminalité transnationale». Ces périls, selon Me Kaba, «ne nous laissent d’autres choix que de renforcer l’intégration sous régionale et les partenariats intra-africains pour protéger et développer nos pays respectifs». Ainsi, le ministre des Forces armées de saluer «tous ces pays frères et amis pour la confiance qu’ils accordent à notre école pour former les futurs cadres de leurs Armées respectives». Aux 55 officiers appelés à diriger directement des sections, il a exhorté, devant le Chef d’état-major général des armées (Cemga) Cheikh Guèye et le Haut-commandant de la gendarmerie nationale le général Cheikh Sène, de s’inspirer de leur illustre parrain, le capitaine Théodore Manga, en cultivant le sens de l’honneur, du courage, de la fidélité et du don de soi. En effet, feu capitaine Manga, un pur produit de l’Enoa, affecté au Bataillon des commandos, est mort en mai 2012, lors d’une mission de maintien de la paix au Darfour. Et selon le ministre des Forces armées, «il a laissé le souvenir d’un officier engagé qui est allé jusqu’au sacrifice ultime». Auparavant, le colonel David Diawara, commandant l’Enoa, a estimé que l’école qu’il dirige a formé 933 officiers entre 1981 et 2019, dont près de 344 sont originaires de 17 pays africains. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Cap-Vert, du Congo, de la Côte d’Ivoire, de Djibouti, du Gabon, de la Gambie, de la Guinée, de Madagascar, du Mali, du Niger, du Sénégal, de la République Centrafricaine, du Tchad et du Togo. L’officier supérieur a surtout insisté sur la formation dispensée à l’académie militaire axée sur les valeurs de courage, d’abnégation, de don de soi, conformément à la devise d’honneur de l’école «Xel, Jom, Fit».
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