Le sous-chef d’état-major général de l’Armée, Cheikh Bara Cissokho, a présidé hier, à Thiès, la sortie de la 7ème promotion de l’Ecole de l’armée de l’air (Eaa). Une cérémonie qui boucle les deux ans de formation en maintenance aéronautique des 37 sous-officiers de cette promotion.

C’est la consécration : 37 sous-officiers de la 7ème promotion de l’Ecole de l’armée de l’air (Eaa) ont reçu hier leur Brevet élémentaire dans les spécialités vecteur, avionique, aérostructure et armement de bord. Cette cérémonie qui avait pour cadre la base aérienne de Thiès, qui abrite le 7ème Groupement opérationnel de l’armée de l’air, boucle les deux ans de formation de ces sergents. Elle a été présidée par le sous-chef d’état-major général de l’Armée Cheikh Bara Cissokho. Lequel a magnifié «les avancées significatives opérées au sein de cette école d’excellence qui contribue aussi à la formation et au perfectionnement des personnels de l’unité aérienne de la Gendarmerie nationale et des Armées de l’air des pays de la sous-région». Il rappelle que «l’évolution de l’Eaa, dans le sillage de la mise en œuvre du programme de montée en puissance des Armées, traduit la volonté du commandement de doter le Sénégal d’un outil aérien militaire performant et crédible». Auparavant, le colonel, commandant de l’Eaa (Comeaa), Alimbaye Manga, estime que les 37 jeunes sous-officiers sont issus du premier concours direct de recrutement d’élèves sous-officiers au sein de l’Eaa. Elle est composée de 24 Sénégalais, 5 Togolais, 6 Béni­nois et 2 gendarmes. «Ces élèves intégrés à l’école en septembre 2017, à la suite d’un recrutement très sélectif, ont successivement suivi la For­mation initiale du combattant (Fic) et le Certificat d’aptitude militaire (Cam) afin de disposer des bases solides de futurs cadres militaires.» Et parallèlement à l’instruction militaire, l’officier supérieur de renseigner que «les élèves sous-officiers ont bénéficié de modules d’enseignement scientifique et technique, visant particulièrement à leur faire acquérir les fondamentaux des métiers de l’aéronautique». Le Comeaa signale que dans le cadre de la montée en puissance de l’Armée, «l’Eaa a organisé pour la première fois l’examen du Certificat inter-armées». Dans la même lancée, colonel Manga annonce que l’Eaa «s’attèle résolument à la diversification des filières de formation. Pour les officiers et sous-officiers, l’ouverture aux ressortissants des pays amis, entamée pendant l’année scolaire 2017-2018, a vu l’intégration cette année de cinq officiers togolais et nigériens dans la spécialité pilote de chasse et hélicoptère». Et pour lui, «l’arrivée des stagiaires étrangers traduit une grande marque de confiance aux Armées du Sénégal et permet de jeter les jalons pour l’érection de l’Eaa en un centre d’excellence sous-régional». Cette perspective, ajoute le colonel Manga, «permettra de combler les déficits en ressources humaines des Armées de l’air africaines qui font face à des exigences de plus en plus importantes pour ce qui concerne l’exploitation, la maintenance et la sécurité des infrastructures et équipements de l’aéronautique militaire». L’officier supérieur signale que «l’ouverture de la filière de formation de contrôleurs aériens militaires, cette année, vient compléter le curriculum déjà bien fourni de l’Eaa. Elle permettra de résorber le déficit dans cette spécialité et de répondre non seulement aux besoins actuels de l’Armée de l’air dans la gestion de ses bases aériennes, mais aussi aux prévisions liées à l’ouverture des futures installations». Des nouvelles mutations au sein de l’école qui sont venues «consolider les acquis dans la formation, diversifiée aujourd’hui avec les spécialités de pilotage au combat, hélicoptère et transport, de maintenance aéronautique et de contrôle aérien. Ces modules conçus pour les niveaux initial et avancé sont essentiels pour le fonctionnement, la sécurité et la protection des installations aéroportuaires». Ainsi, colonel Alimbaye Manga magnifie «la qualité du soutien apporté par la France qui a gracieusement mis à la disposition de l’école deux coopérants expérimentés pour le déroulement de l’instruction en vol et technique». Il rappelle que l’établissement, qui a formé 206 pilotes entre 2010 et 2107, dispose de 6 appareils opérationnels pour la formation, dont trois récemment offerts par la France.
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