Les opérations d’extension du puits de Fortesa sont lancées. Mais la durée pour neutraliser le feu sur le champ gazifère de Ngadiaga n’a pas été indiquée par les autorités.
Les opérations d’extension du puits gazier de Ngadiaga sont lancées trois semaines après son explosion. Elles sont menées par le groupe de services pétroliers américains Haliburton, sollicité par le Sénégal pour éteindre le feu. Les équipes en provenance des Etats-Unis d’Amérique, composées de techniciens et d’experts, se sont déployées avec leurs équipements sur le champ gazifère de Ngadiaga formé de 16 puits dont 5 fonctionnels, depuis le vendredi 1er janvier 2021. Ensuite s’en sont suivis l’assemblage du matériel et le positionnement sur site avant le démarrage des travaux d’extinction de l’incendie et de remise en état du site. La durée des opérations pour neutraliser le feu n’a pas été indiquée. Sur cette question, Cheikh Ndiaye, directeur général adjoint de Fortesa, interrogé par la Rts, note que c’est une question «que tout le monde se pose». Mais il ne veut pas s’avancer sur un terrain aussi glissant. «J’avoue qu’elle est très délicate et très difficile à répondre pour la seule et simple raison que, pour de tels sinistres, on s’engage sur la base d’un plan de travail qui est établi, tout en mettant la priorité encore une fois sur la sécurisation des vies humaines. Parce qu’il est entendu dès le départ que s’il y a un seul blessé lors ces opérations de maîtrise de ce puits en feu, l’opération sera considérée comme un échec», dit le directeur général adjoint de Fortesa. Ainsi, des dispositions ont été prises pour la réussite de cette délicate opération. Pour cela, beaucoup de matériels ont été confectionnés sur le site pour contenir le feu et la chaleur. Lequel dispositif est complété par l’aménagement d’un bassin avec un volume de plus de 3 000 m3 d’eau. C’est parce que, selon les experts en charge de la mission, des quantités importantes d’eau sont nécessaires pour l’opération. En entendant de maîtriser le feu, M. Cheikh Ndiaye estime les pertes à plusieurs millions de francs Cfa par jour. «Je ne vais pas m’aventurer à avancer des chiffres, mais je peux dire que ce sont des millions par jour qui partent en fumée», précise-t-il à nouveau.
Un incendie s’est déclaré le 19 décembre 2020 sur le site de Dieleuk Peul à la suite d’une éruption de gaz naturel, lors d’une opération de forage dans la zone de Ngadiaga, une plateforme on-shore de Ngadiaga, commune de Notto Gouye Diama, département de Thiès. L’explosion a fait un mort. Il s’agit de Henry Gunning, en charge de la maintenance et du suivi des travaux de la plateforme d’exploitation du gaz de Ngadiaga. L’ingénieur américain de 71 ans, brûlé au troisième degré dans ladite explosion, est décédé une semaine après l’incendie à l’hôpital Principal de Dakar. Depuis, le puits de 1 681 m de profondeur est en feu. Et des appels ont émané d’autorités locales et de villageois pour circonscrire et éteindre l’incendie. Les autorités sénégalaises affirment avoir sécurisé le site, entouré des villages de Ngadiaga, Thiéry, Keur Mbir Ndao, Dieuleuk Peul et Wolof. Lequel site produit 30 mille m3 par jour. La production est entièrement achetée par la première cimenterie du Sénégal, Sococim, où elle est acheminée sur 36 km par des pipelines, selon un responsable de Petrosen.