Située dans la commune de Darou Khoudoss et au cœur de la zone des Niayes, Diogo est un lieu par excellence de production maraîchère. Mais les producteurs sont souvent confrontés à l’équation de la conservation des produits. Il s’y ajoute un enclavement consécutif à une route d’accès chaotique dont la réalisation est une revendication qui revient chaque année comme un leitmotiv. Mais en attendant, la Grande côte opérations (Gco) vient de doter la zone d’une gare routière moderne d’un coût de plus de 82 millions de F Cfa.Par Cheikh CAMARA –

Diogo, une zone maraîchère des Niayes par excellence doublée d’un grand village traditionnel de pêcheurs, sur la Grande-Côte, dans le département de Tivaouane, va assurément disposer d’un visage moderne avec l’inauguration de sa nouvelle gare routière. Un bijou construit sur plus de 2 ha, au village de Darou Ndoye, d’un coût de plus de 82 millions de F Cfa, entièrement financé par la Grande côte opérations (Gco). Vieille doléance des populations, «l’infrastructure, qui fait partie d’une longue liste de réalisations, dans le cadre de la politique Rse de l’entreprise minière, devra permettre de résoudre dorénavant le problème de mobilité entre les différentes communes de la zone de Diogo», remarque Guillaume Kurek, Directeur général de Gco, qui a procédé à l’inauguration de cette gare routière. Selon lui, c’est un projet qui était en discussion depuis plusieurs années, qui voit le jour, au service exclusif des populations de toute la zone de Diogo. Pour lui, il s’agit d’un bel outil pour faciliter la mobilité, les échanges, avec un impact sur la croissance économique locale. La Gco s’évertue à démontrer au quotidien, les valeurs d’une mine ancrée dans une démarche responsable, engagée, qui est à l’écoute des populations de manière inclusive, et la gare routière qui vient d’être mise en service en est un parfait exemple.

Une occasion pour l’adjoint au sous-préfet de Méouane, Cheikh Tidiane Sow, venu présider la cérémonie d’inauguration, d’indiquer : «Si toutes les entreprises de la place faisaient comme Gco, la zone se développerait davantage.» Cheikh Tidjane Sow estime qu’il s’agit d’un bel outil de travail pour les acteurs des transports de la zone, en attendant la réalisation de la route Mboro-Diogo. Il révèle que les études ont déjà été faites, le marché lancé et il ne reste que le paiement des impenses.

Ces travaux concernent la route Mboro-Diogo sur mer, en passant par Diogo.
L’infrastructure comprend deux hangars, l’un dédié aux véhicules du transport interurbain, l’autre aux véhicules communément appelés «clandos», et reliant les localités avoisinantes. Il s’y ajoute deux blocs d’hygiène pour hommes et pour femmes, une mosquée, un bureau des transporteurs, un bureau de collecte des bons de sortie. Réalisée à un point stratégique, juste au carrefour de Fasse Boye, l’infrastructure est aussi de nature à booster les recettes de la collectivité territoriale, et c’est pourquoi la mairie a délimité le long de la route départementale, pour y ériger des cantines, juste en face de la gare routière. Les habitants de la zone rappellent que «Diogo est une zone par excellence de production maraîchère et halieutique, point d’embarquement pour alimenter beaucoup de régions du pays et même au-delà des frontières nationales». Mais, s’offusquent-ils, «les opportunités offertes par un tel statut ne sont pas pleinement capitalisées». Ils expliquent qu’«en effet, au-delà du manque de magasins de stockage, la zone est confrontée à un enclavement endémique, causé surtout par une route d’accès qui est dans un état insoutenable. Ce qui a lourdement impacté la mobilité des personnes et l’évacuation des produits agricoles».
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