La distribution du riz, de l’huile et autres denrées rappelle l’époque de Senghor. C’est ce que pense Yankhoba Diattara qui estime que ce procédé est «assez archaïque». Le Rew­miste rappelle que son parti avait proposé les enveloppes financières aux ménages victimes des effets du Covid-19.

Le vice-président du Conseil département de Thiès réagit sur les failles notées dans le processus de distribution de l’aide alimentaire d’urgence contre les effets économiques du Covid-19 qui est loin d’être bouclé à Thiès. «Le procédé était assez archaïque. C’était du temps de Senghor. Nous sommes au 21e siècle», dit Yankhoba Diattara qui s’exprimait hier, en marge d’une remise d’un lot de matériels destinés aux daaras, imams et oulémas du département de Thiès. Le responsable de Rewmi rappelle la position de son parti au tout début de la pandémie sur cette question de l’aide alimentaire. «Notre option c’était la distribution d’enveloppes financières à tous les ménages qui vont ensuite s’organiser pour s’approvisionner comme on l’a fait aux Etats-Unis où ailleurs, au lieu d’acheter des vivres et autres. Parce que nous avions présagé la complexité liée à la distribution de denrées pour un million de ménages. Aujourd’hui, nous n’avons constaté que des failles. Mais nous ne pouvions que donner notre point de vue, et le dernier mot revenait au gouvernement», a-t-il indiqué. Il admet tout de même qu’«au niveau central, elles (les autorités) font des efforts pour faire face à cette pandémie».
Le camarade de Idrissa Seck n’a pas souhaité s’épancher sur l’actualité politique parce que, affirme-t-il, «le Sénégal est dans un contexte d’union, de mutualisation des efforts et des intelligences pour faire face à la pandémie». Il ajoute : «C’est dans ce sillage que le Rewmi et tous les autres partis politiques accompagnent le chef de l’Etat et le gouvernement dans toutes les actions de prise en charge du Covid-19.» D’ailleurs et pour participer au Programme de résilience économique et sociale (Pres), le Conseil départemental de Thiès a dégagé une enveloppe de 100 millions de F Cfa. «Cela n’a rien à voir avec la politique. On ne parle plus de politique, mais de la Nation et de stratégies pour sauver le Sénégal. Tous les pays aujourd’hui mutualisent leurs intelligences pour faire face à la pandémie», souligne M. Diattara. Revenant sur l’appui aux daaras, imams et oulémas du département de Thiès, composé principalement de matelas, de kits d’hygiène, de nattes et de masques d’une valeur de 6 millions de francs Cfa, Yankhoba Diattara estime qu’ils «font partie de la société». Et donc, insiste-t-il, «c’est un devoir moral pour le Conseil départemental de les accompagner». Il conclut : «Nous sommes dans des institutions publiques locales et nous faisons en sorte que les populations qui nous ont élus soient satisfaites de ce que nous faisons.»