Dans l’objectif de mettre en place un cadre de concertation entre les populations et les sociétés extractives, notamment Ama Afrique, choisie pour l’exploration des phosphates de Thilogne, les acteurs communautaires venus des communes de Thilogne, Dabia, Agnam et Oréfondé ont participé à un atelier de deux jours. Un atelier organisé par l’Ong-3D. Les participants ont échangé durant deux jours (lundi et mardi) sur le contenu local, la responsabilité sociétale d’entreprise, mais aussi la mise en place d’entreprises pour l’acquisition de marchés au cours de l’exploitation des phosphates de Thilogne.

Ainsi, Pape Saër Diop, Directeur régional du développement communautaire et de la promotion de l’équité de Matam, explique : «Durant ces deux jours, nous avons partagé avec les acteurs locaux sur le contenu local par rapport à l’installation des entreprises minières dans les communes de Orefondé, Agnam, Thilogne et Dabia. Pour cela, il faut que les acteurs puissent se former et mettre en place des entreprises pour acquérir des marchés.»

Pour Ibrahima Diop, coordonnateur Pôle droits humains à l’Ong-3D, cette formation est une occasion pour partager sur les mécanismes qui permettront aux acteurs locaux de bénéficier des externalités, mais aussi des mécanismes de financement de développement local à partir des fonds issus du secteur extractif. Il ajoute : «Nous avons partagé avec les acteurs communautaires, des agents de services déconcentrés et les communautés sur le cadre législatif et réglementaire qui régit le secteur extractif.» Pour arriver à associer les communautés des 4 communes dans l’exploitation des phosphates de Thilogne, les acteurs ont mis en place la Coalition de participation citoyenne de Bosséa (Cpc).

Ibrahima Diop explique : «La Coalition de participation citoyenne est une interface qui va faciliter les relations entre les communautés et les entreprises pour prévenir de potentiels conflits qui pourraient émaner de l’exploitation des ressources minières. Cette coalition de Bosséa va faciliter une exploitation apaisée et rentable pour les populations des 4 communes.» Le Directeur régional du développement communautaire et de la promotion de l’équité ajoute que la mise en place montre «le bel engagement des acteurs durant les deux jours de formation».

Après son élection et son installation par l’adjoint au sous-préfet des Agnam, la présidente de la Cpc de Bosséa, Doumbé Diop, promet de faire contribuer toutes les ressources humaines des 4 communes pour mener à bien la mission. Selon la présidente, «avec la participation des acteurs et l’implication de tous, l’exploitation minière dans la zone profitera aussi bien à la communauté qu’aux entreprises».
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