Pour une bonne couverture sanitaire de l’édition 2017 du Maouloud, la brigade régionale d’hygiène a intensifié ses actions sur le terrain. Face à la presse, le Capitaine Falilou Sarr, chef dudit département, a livré un message préventif aux pèlerins. Il a annoncé certaines mesures prises dans la traque de ceux qui ne respectent pas les mesures d’hygiène requises.

Capitaine Falilou Sarr exhorte les pèlerins à faire preuve de vigilance par rapport aux produits qui leur sont vendus et qu’ils consomment souvent sans vérification. Selon le chef de la Brigade régionale du service d’hygiène, qui faisait face à la presse, dans le cadre de la couverture sanitaire du Maouloud. «Ce son ces aliments-là, qui sont consommés en grande quantité lors de l’évènement.» Mais, fera-t-il savoir, «nous ne comptons pas laisser tranquille ces gens qui profitent de ces évènements pour amener des stocks et casser même parfois les prix». D’ailleurs dans ce cadre, l’officier supérieur, renseigne que «près de 200 kg de produits alimentaires impropres à la consommation, d’une valeur commerciale de 280 mille francs Cfa, ont été saisis par les services d’hygiène, dans le cadre du volet surveillance sanitaire des préparatifs de l’édition 2017 du Maouloud de Tivaouane ». Des produits composés principalement, selon le Capitaine Sarr, de boissons sucrées, des bouillons, du lait… Il assure : «Nous n’entendons pas laisser les gens mettre à la disposition du consommateur des aliments ou des produits alimentaires qui peuvent influer négativement sur leur santé. C’est pourquoi nous entrons dans tous les lieux où l’on vend des aliments ou de l’eau pour veiller à ce qu’ils ne soient pas périmés ni altérés avant la date de péremption notamment le lait et ses dérivés». Et pour bien mener cette mission, le Service d’hygiène compte ainsi faire la police durant toute la durée du Maouloud, un moment de grande affluence. Au-delà, le chef de la Brigade régionale du service d’hygiène dit avoir déployé 150 agents pour la couverture préventive du Gamou de Tivaouane. «Le staff régional et le niveau national sont ainsi à pied d’œuvre, depuis le 12 novembre dernier, avec l’appui d’éléments venus d’autres régions et basés à Tivaouane, d’où ils opèrent en faisant le tour de la région. Et depuis cette date, plusieurs activités ont déjà été effectuées, notamment dans le cadre de la promotion des bonnes pratiques pour cet évènement religieux qui mobilise de nombreux pèlerins».
Dans ce cadre, estime capitane Sarr, «nous avons fait un pas important dans la réalisation de nos objectifs. A mi-parcours, nous sommes à 65% voire 70% de couverture et nous avons encore un peu de temps par rapport à cette activité». Une opération de traitement des domiciles et de l’espace, qui a permis au Service d’hygiène de traiter, 2313 lieux principalement, composés de domiciles, d’écoles et daaras, de mosquées et de services administratifs. «Au total, 18 155 pièces ont été traitées à Tivaouane et Thiénaba, Pout, Cayar, Khombole, Touba Toul et une partie de Thiès», a-t-il estimé. Pour y arriver, les responsables de l’hygiène publique ont utilisé «230 litres de produits insecticides avec au moins dix équipes ventilées dans les différents quartiers de Tivaouane avant d’aller dans les autres localités». Aussi, ajoute capitaine Falilou Sarr, «nous avons traité l’espace à Tivaouane avec nos nouveaux moyens d’intervention, avec nos appareils, qui sont ultra-performants tout comme nous l’avons fait à Thiénaba». Le service d’hygiène va, dans les prochains jours, procéder de la même manière dans le département de Thiès, à Keur Mame El Hadji Ndiégène, Médina Fall, Diakay Toucouleur, Gounass Gaïdel, … «Nos éléments veillent également au contrôle de la qualité de l’eau, très prisée en cette période de forte canicule». De même que « les camions de vidange, afin de s’assurer de leur état, pour voir en particulier s’ils sont étanches, de manière à éviter que la moitié de leur chargement ne soit pas versée sur les routes avant même d’arriver au niveau du site de dépotage situé sur la route de Saint-Louis». Le chef de la Brigade régionale du service d’hygiène termine par lancer un appel, «à tous ceux qui détiennent des camions citernes nous leur demandons de passer au service d’hygiène, pour qu’on puisse vérifier le contenant».

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