TIVAOUANE – Progression de la pandémie dans le département : Niakhène veut être résiliente

La situation épidémiologique est toujours préoccupante à Tivaouane qui a enregistré depuis le début de la pandémie 53 décès. A ce jour, elle compte près de 100 patients sous traitement. Une situation qui inquiète le responsable socialiste de la commune de Niakhène, Mor Sylla, qui a remis hier un soutien en matériels de prévention et de sensibilisation contre le Covid-19.
Tivaouane stagne dans la zone rouge. La pandémie du Covid-19 continue toujours sa progression dans la ville qui est le deuxième district le plus touché dans la région de Thiès. Sur les 646 cas enregistrés depuis le début de la pandémie, 53 sont décédés, 72 personnes sont actuellement suivies à domicile et 6 au niveau des Centres de traitement des épidémies (Cte). Une situation préoccupante qui a poussé hier le secrétaire général de la coordination du Parti socialiste (Ps) de Niakhène, Mor Sylla, à remettre un lot de matériels composés de 5 000 masques, des kits d’hygiène et des lave-mains au sous-préfet de l’arrondissement de Niakhène. Cela, dit-il, pour stopper la chaîne de transmission. Surtout que, affirme le leader politique, «les villageois sont en général un peu réticents par rapport à l’existence même de la maladie, alors que c’est totalement faux. Ils disent qu’elle n’existe pas. Ils sont toujours dans le déni». Il pense qu’il fallait donc «sensibiliser les relais communautaires, les femmes, les chefs religieux, les chefs de village et les responsables des daaras pour qu’ils puissent à leur tour sensibiliser les populations qui se trouvent au fin fond des villages, pour leur dire que la pandémie existe bel et bien et que la seule façon de la combattre est de respecter les mesures barrières. Surtout que ce sont ces mêmes populations qui se déplacent chaque jour vers les différentes régions et villes du pays», indique Mor Sylla. Qui ajoute que la sensibilisation doit être davantage accentuée sur les écoles et les daaras où se trouve la couche sociale constituée de vecteurs potentiels de la maladie. «Ce sont les élèves qui quittent les écoles et qui vont aller dans les maisons à la rencontre de leurs parents et grands-parents», dit-il. A ses yeux, «il faut donc les sensibiliser pour qu’ils préservent leurs parents». En somme, le responsable socialiste note que «les deux piliers du Sénégal», à savoir «le pouvoir temporel et celui spirituel ont déjà donné l’exemple. Tout le monde a vu les efforts que le président de la République a déployés depuis le début de la pandémie. De même du côté du pouvoir spirituel, nos Khalifes généraux se sont mobilisés pour sensibiliser les populations». Pour simplement dire que «personne n’a plus le droit de ne pas respecter les consignes puisque nos chefs religieux les respectent». Il insiste : «Nous sommes en guerre et nous avons enregistré beaucoup de pertes en vies humaines. Il faut donc que les gens soient conscients de cela et qu’ils respectent strictement toutes les mesures restrictives édictées par les autorités, concernant surtout les cérémonies familiales et autres moments de rassemblements qui sont de très grandes sources de propagation de la maladie.» A sa suite, le sous-préfet de Niakhène, Daouda Mbaye, s’est dit «satisfait» de l’appui en matériels de prévention destiné aux écoles, aux daaras et aux femmes qui «constituent le poumon de l’activité au niveau des collectivités et des villages». Il se réjouit toutefois que le Sénégal «n’ait pas encore atteint le niveau des difficultés vécues dans d’autres pays». Mais, prévient-il, «si nous baissons les bras, nous risquons de vivre le même problème».