Saluant hier la levée du mot d’ordre de grève par 7 syndicats d’enseignants à l’appel du khalife général des Tidianes, le petit-fils de Maodo et principal facilitateur des différentes rencontres entre Serigne Mbaye Sy Mansour et les syndicats d’enseignants, Abdoul Aziz Diop regrette qu’on soit aujourd’hui dans «une situation où le système éducatif sénégalais est malmené, est en crise, et au-delà du système éducatif, c’est l’école publique même, parce que tous ces syndicats réunis ne peuvent pas bloquer le système éducatif, mais ils sont en train de le perturber. Et malheureusement, c’est l’élève qui est victime et qui n’est pas responsable». Il s’offusque aussi de la rupture de confiance entre l’Etat et les syndicats d’enseignants qui est très profonde. Sans manquer de constater que «les années électorales sont souvent des années de surenchère, de rivalité et de positionnement entre les syndicats», mais aussi de déplorer le fait qu’«on ne doit pas prendre tout un pays en otage». Il regrette qu’«il y ait malheureusement aujourd’hui une jonction entre les forces sociales et celles politiques qui sont en train d’utiliser cette grève». Et de préciser qu’«en tant que médiateurs, nous jouons notre rôle de facilitateurs pour en arriver à un pacte de stabilité. Et ce, au-delà même de l’année scolaire en cours, parce qu’il ne s’agit plus de sauver l’année, mais le système éducatif sénégalais. Il faut faire preuve de patriotisme, il faut aussi le sens de responsabilités des uns et des autres, une plus-value pour les leaders syndicaux qui doivent avoir le même dénominateur commun, à savoir sauver le système éducatif, parce que l’avenir du pays importe plus».
Il demande la sérénité et la lucidité de part et d’autre pour en arriver à un système stable au profit de tous, pour l’équilibre du pays. Abdou Aziz Diop de rappeler que la semaine dernière, le khalife général qui se porte garant pour jouer sa partition comme l’ont déjà fait ses illustres prédécesseurs dans les différentes crises scolaires, sociales, etc., qu’a connues le pays, avait reçu l’ensemble des syndicats d’enseignants, avec comme objectif de rétablir la confiance entre les différentes parties concernées, de réconcilier aussi les acteurs. Il avait demandé de suspendre le mot d’ordre pour en arriver à une issue heureuse pour tous.
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