#Tivaouane – Un an après la tragédie de l’hôpital Dabakh : La douleur toujours vive

25 mai 2022-25 mai 2023. Un an après la tragédie de l’hôpital Mame Abdoul Aziz Sy Dabakh de Tivaouane, avec ce violent incendie dans lequel 11 nourrissons ont péri tragiquement au service de néonatalogie dudit établissement sanitaire, toujours quelques attentes des populations. Autour du «redémarrage du service de néonatologie», du «rapport de l’audit de 2022 puisque le détournement de 60 millions F Cfa en 2021 reste toujours sans suite et la direction n’a donné aucune information aux partenaires sociaux», de «l’état d’avancement des travaux du nouvel hôpital de niveau 3 dont la première pierre a été posée le 25 juin 2022 par le chef de l’Etat, pour une durée des travaux de 18 mois».
«La Justice sera implacable avec toutes les personnes dont la responsabilité se trouverait engagée», avait déclaré le procureur près du Tribunal de grande instance de Thiès, Abdoulaye Bâ, au cours d’un point de presse tenu le jeudi 26 mai 2022, sur les instructions du ministère de la Justice, Garde des sceaux, via le Procureur général près de la Cour d’appel de Thiès. Ce drame avait occasionné l’arrestation de certains agents de l’hôpital dont la sage-femme Awa Diop, l’aide-infirmière Coumba Mbodji, le directeur des Ressources humaines de l’hôpital, Cheikh Tidiane Diop, qui assurait, la soirée des faits, la garde administrative.
La coordination de l’Intersyndicale des travailleurs, composée entres autres du Sutsas, du Sutras et du Sames, avait alors dénoncé l’«oppression» contre les mis en cause poursuivis pour «délaissement d’enfants dans un lieu solitaire ayant entraîné la mort de 11 bébés sans l’intention de la donner» et «mise en danger de la vie d’autrui». Aussi, les blouses blanches avaient décrié «les conditions difficiles de travail du personnel de santé dans un hôpital gravement malade, qui a besoin de réformes». Le personnel de santé de l’hôpital se rappelle que «le Khalife général Serigne Babacar Sy Mansour avait alerté depuis 2018 sur l’état désastreux de l’hôpital, une structure qui se transforme, la nuit, en un foyer de rats, avec une installation électrique très mauvaise».
Au programme de cette journée de souvenir et de prières à la mémoire des 11 bébés calcinés, un an après la tragédie, un récital du Saint Coran, une séance de don de sang, des déclarations du porte-parole des parents des victimes, des représentants de la direction de l’hôpital, des autorités religieuses et administratives.
Par Cheikh CAMARA – Correspondant