Huit organisations africaines de la société civile, comme la Lucha en République démocratique du Congo, Iyina au Tchad ou encore Y’en a marre au Sénégal, viennent de signer une déclaration commune en soutien au combat de l’opposition togolaise qui réclame des réformes constitutionnelles et le départ du Président Faure Gnassingbé.
Pour Guy-Hervé Kam, le porte-parole du Balai citoyen au Burkina, le Togo suit le vent de l’histoire qui souffle en Afrique et qui a permis au Burkina en 2014 de devenir une démocratie.
«Depuis longtemps, le Président Faure Gnassingbé et son père manipulent la Constitution à des fins claniques, déclare Guy-Hervé Kam à Rfi. Et aujourd’hui, le Peuple togolais a décidé de prendre sa souveraineté. Et dès maintenant, il faut pousser le Président Faure à accepter le jeu démocratique et le principe de l’alternance. Parce que le Peuple togolais n’est pas près de reculer. La démocratie est valable pour tous les pays africains, le Togo ne fait pas exception. Et à partir de ce moment-là, nous nous disons : Faure n’est pas indispensable au Togo, il y a des possibilités, il faut les saisir, notamment le retour à la Constitution de 92».
Le retour au texte fondamental d’octobre 1992 est réclamé par l’opposition togolaise.
«On ne va pas attendre les milliers de morts comme en 2005. Il faut agir maintenant. Il appartient à toute la communauté internationale de lui donner la démocratie qu’il mérite aussi comme tous les Peuples du monde».
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