L’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba a déployé un important dispositif pour assurer une prise en charge correcte des pèlerins lors du grand Magal de Touba prévu le 17 octobre prochain.
«On ne peut pas organiser un Magal ou quoi que ce soit si on n’a pas la santé. La santé est au début de toute préoccupation. C’est pourquoi l’hôpital Matlaboul Fawzeyni, un établissement public de santé de niveau 3, ne compte pas être en reste.» C’est l’engagement pris par le directeur de l’hôpital lors d’une rencontre avec la presse. Selon Makhtar Lô, chirurgien et gestionnaire des services de santé, «il y a déjà un système d’organisation qui a été mis en œuvre à travers deux commissions (médicale et administrative). La commission médicale va s’organiser pour que l’ensemble des urgences de maternité et de la pédiatrie soient pris en charge deux jours avant le Magal, le jour du Magal et deux jours après. Ce dispositif spécial qui sera mis en place pendant cinq jours permettra de faire face aux différents problèmes de santé qui vont se poser. L’année dernière, il y a eu beaucoup d’évacuations et 2 400 personnes ont été consultées durant le Magal de Touba», a-t-il rappelé. Le directeur de la structure hospitalière ambitionne de dépasser ce nombre parce que le Magal étant un événement qui grandit d’année en année.
A l’en croire, le ministère de la Santé et de l’action sociale va renforcer le dispositif médical avec le déplacement des médecins du Samu de Tivaouane et d’autres structures sanitaires. «On doit s’attendre à recevoir beaucoup plus de patients par rapport à l’année passée. Il y a eu 349 hospitalisés l’année dernière et 61% sont des évacués», insiste M. Lô qui a tenu à préciser que les 40 médecins de l’hôpital vont recevoir du renfort venant du niveau central. «Le Service d’accueil et d’urgence (Sau) sera transformé en urgence chirurgicale et le service de consultation externe va être transformé en service d’urgence médicale. Il y a également un dispositif qui est prévu pour pouvoir héberger l’ensemble des hôtes qui vont venir leur porter main forte», promet le directeur de l’hôpital. Cette extension des capacités du centre hospitalier doit être assujettie par l’augmentation des moyens et sa modernisation. D’après Makhtar Lô, «le réseau d’assainissement de l’hôpital est inadapté, sans compter l’insuffisance et l’étroitesse des locaux entraînant ainsi un encombrement des couloirs. En plus, la qualité des services est à améliorer. Un retard de prise en charge des cas de chirurgie et la longue liste d’attente en néphrologie est noté». La construction d’un 5ème bloc opératoire prévue et une extension de la capacité Sau de 24 à 32 lits et d’autres améliorations permettront d’apaiser ses inquiétudes.