Par Alioune Badara NDIAYE
– Après la première cohorte composée de femmes en provenance du Cameroun et sorties en novembre 2021 du Barefoot collège international avec des aptitudes sur les techniques d’électrification, c’est au tour de femmes de Ranérou (Matam), devenues désormais des «Mamans solaires» elles aussi. Au terme d’une formation de cinq mois, dix femmes de cette localité située dans le Ferlo ont reçu jeudi, elles aussi, leurs attestations. «Elles sont 10 alors que nous avons une capacité d’accueil de 20. A cause du Covid-19, nous avons limité le nombre à dix femmes», a indiqué Karine Sarr, Coordonnatrice régionale du Bci, lors de la cérémonie tenue dans l’enceinte de la structure à Toubab Dialaw. « lles rentrent dès demain dans leurs villages respectifs, nous allons les accompagner. L’équipe de formateurs qui les a accompagnées au cours des cinq mois de formation, va rester avec elles pour les aider à électrifier immédiatement leurs villages», a-t-elle fait savoir. «Elles repartent avec un matériel -50 kits d’installation solaire pour chacune- offert gracieusement par Dp World. Ces kits pourront être montés dès leur arrivée, au grand bonheur des populations de ces villages», a poursuivi la coordonnatrice, assurant qu’un suivi va se faire tous les six mois pour constater l’évolution des opérations dans les villages des nouvelles «Mamans solaires». «Ces femmes, qui sont maintenant en possession de téléphones Android, peuvent entrer en contact avec l’équipe en cas de soucis», a noté Mme Sarr. A travers ces sessions du Bci, des femmes illettrées sont formées de façon intensive sur cinq mois pour devenir des ingénieurs du solaire ou «Mamans solaires».
Revenant sur le choix de sélection, Karine d’en relever les critères. «Elles ont été sélectionnées parce que c’est une zone qui se trouve dans le besoin, qui n’a pas d’électrification conventionnelle et il n’y a pas non plus d’électrification solaire répandue dans la zone», a-t-elle expliqué, assurant que la sélection a été opérée avec le concours de structures de l’Etat, telles que l’Aser et l’Aner, et le soutien des autorités municipales. Outre les aptitudes acquises, les nouvelles ingénieures du solaire repartent chacune avec une enveloppe financière pour d’abord combler les cinq mois d’inactivité passés au Bci, mais aussi développer de petites activités chez elles. «L’enveloppe de 500 mille francs accordée à chaque femme après la formation, est prévue dans le programme. Il était prévu au moment de retourner chez elles, qu’elles puissent avoir une petite somme qui va leur permettre de démarrer des activités génératrices de revenus avec ce qu’elles ont appris dans la fabrication de charbon, de savons, de serviettes hygiéniques», a relevé sur ce point Mame Yacine Diop, responsable communication et développement durable à Dp World. Cette société, en plus de ces enveloppes aux femmes formées, est le principal partenaire du Bci, à qui elle avait octroyé une subvention de 220 millions l’année passée. Mme Diop a réitéré l’appui de Dp World pour permettre au Bci de grandir davantage, pour plus d’impact sur les femmes.
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