Alors que certains esprits rêvent d’une résurrection de la Sénégambie institutionnelle, celui des cultures et des peuples connaît une vitalité remarquable. En témoigne le brassage des cultures sénégalaise et gambienne auquel les populations ont eu droit le week-end dernier à Toubacouta lors de la 2e édition du Festival transfrontalier Niumi badiya.
Sous le sceau de la fraternité, les deux peuples du Sénégal et de la Gambie ont communié ensemble le week-end dernier à Toubacouta dans le département de Foundiougne, à l’occasion de la 2e édition du Festival transfrontalier Niumi badiya, au cours duquel la culture sénégambienne dans sa grande diversité a été revisitée. Venu présider cette rencontre, le ministre de la Culture et non moins fils du terroir n’a pas manqué de montrer l’importance de cette manifestation dans le raffermissement des liens entre Sénégalais et Gambiens. «Cette initiative non seulement favorise la promotion et la valorisation de la diversité des expressions culturelles, mais aussi constitue un moyen sûr de revisiter le passé nous permettant de réaffirmer le sens de notre appartenance à une aire géographique, à un même terroir, je veux nommer la Sénégambie», a soutenu Abdou Latif Coulibaly. Selon qui la Sénégambie historique, notamment le delta du Saloum, regorge d’un immense patrimoine matériel et immatériel qui mérite d’être connu de tous. Aussi a-t-il recommandé que ce genre de festival soit multiplié dans les différents territoires du Sénégal, de la Gambie et de la Casamance naturelle.
Par ailleurs, le ministre s’est également félicité de la présence des autorités gambiennes à cette manifestation. «Par votre présence, vous balisez avec notre jeunesse les voies de l’intégration africaine», dira-t-il à l’endroit du maire de Banjul, Abdoulaye Ba, et de l’ambassadeur de la République de Gambie au Sénégal, Ibrahima Ndour. Lesquels, à la suite du député-maire de Toubacouta, Pape Seydou Dianko, ont à leur tour insisté sur les relations séculaires qui unissent nos deux Peuples et qui ne demandent qu’à être renforcées. Sur un autre registre, Abdou Latif Coulibaly a promis d’ici trois mois de mettre à la disposition du Centre d’interprétation de Toubacouta des équipements audiovisuels d’une valeur d’environ 25 millions de F Cfa.
Il faut noter qu’en marge des activités purement culturelles, un forum sur la grappe Tourisme, industries culturelles, artisanat et environnement (Ticae) a été organisé ainsi que des conférences portant sur les opportunités et réalisations du Plan Sénégal émergent (Pse) dans la région de Fatick, la sécurité routière et la diplomatie des routes, les opportunités économiques de la calebasse, entre autres.
dndong@lequotidien.sn