La lecture du communiqué du Conseil des ministres de ce mercredi 03/12/2025 nous renseigne qu’il y a en téléchargement une volonté manifeste de toucher aux réserves de l’Ipres. Le prétexte est tout trouvé, le Pres à qui il ne manque que le «I» de l’Ipres.

Ainsi, le gouvernement dit qu’il a estimé que les actifs de long terme et réserves techniques importantes de l’Ins­titution de prévoyance rétraite du Sénégal (Ipres) peuvent constituer un levier majeur de financement endo­gène du Plan de redressement économique et social (Pres).

Donc, après la taxation sur le mobile, les cigarettes «le moukhi», les jeux de hasard «le xoss», l’alcool, on envisage de toucher à l’argent des retraités à cet effet.

J’ose espérer qu’ils auront la pudeur de prendre un centime de cet argent, à court ou moyen terme, et s’inspirer de la Côte d’Ivoire, notre nouveau bail­leur, dans la gestion de leur système de retraite et de la prise en charge de leurs retraités.

Déjà que la situation n’est pas des meilleures, et même le dernier Dpbe 2025-2027 (Document de programmation budgétaire et économique tri-annuel), rapport disponible et dont le concepteur est l’actuel ministre des Finances et du budget, le mentionne. Le diagnostic y est déjà fait, il ne reste que la thérapie à appliquer pour un redressement durable de notre institution que l’Etat du Sénégal, en premier lieu, et certains de ses démembrements ont plombée et vampirisée du fait de leurs immunités d’exécution que rien ne justifie d’ailleurs, et dans ce lot, nous avons l’hôpital Principal, le Coud, Ddd, etc. qui doivent plus 70 milliards à l’institution. C’est presque l’équivalent d’une année de paiement de pensions.

Pendant que l’Etat doit 26 milliards pour ses agents non fonctionnaires, il y a les 50 milliards qui sont dans le compte du Trésor 52-02 que l’Ipres peine à mobiliser et qui concerne les agents non fonctionnaires des établissements publics et parapublics (Hôpital Principal, Ddd, Coud, etc.), et les 20 219 817 240 dont 16 256 954 729 F Cfa pour les maîtres contractuels et 3 962 862 511 F Cfa pour les professeurs contractuels.

Les retraités vont être très at­tentifs sur ce sujet et ne resteront pas les bras croisés dès que ce parfum de «adu kalpé» sentira.

Allez chercher de l’argent dans d’autres gisements, les réserves de notre institution ne peuvent servir de levier que pour l’amélioration des conditions de vie des retraités et non à un autre plan.
Salif NDIAYE