Le ministre du Tourisme et des transports aériens a procédé hier au lancement des travaux de la commission nationale de classement des établissements d’hébergement touristique. Alioune Sarr attend ainsi de ces experts un classement sans complaisance des établissements implantés dans les régions de Dakar et Thiès.
Un classement sans complaisance des établissements d’hébergement touristique implantés dans les régions de Dakar et Thiès, c’est ce que Alioune Sarr attend de la Commission nationale. Qui se réunit depuis hier, afin de mettre à niveau les «référentiels à appliquer pour le classement, l’adoption d’une grille d’évaluation simplifiée» et d’échanger sur «la proposition d’un programme de la mission d’évaluation».
«Pour ce faire, une application stricte de la réglementation sera faite, afin de pousser ces établissements à disposer d’infrastructures hôtelières de qualité, offrant les meilleures prestations dans des conditions de sécurité appropriées, quelle que soit la catégorie», a ordonné le nouveau ministre du Tourisme et des transports aériens.
L’ancien ministre du Commerce rappelle qu’au Sénégal, le décret n°2005-145 du 2 mars 2005 portant réglementation des établissements d’hébergement touristique fixe les conditions d’ouverture et d’exploitation des établissements d’hébergement touristique. Il explique : «Est considérée, au titre dudit décret, comme établissement d’hébergement touristique, toute entreprise commerciale offrant à une clientèle principalement touristique l’hébergement, la restauration et/ou l’organisation de loisirs. Sont notamment des établissements d’hébergement touristique ; les hôtels, les motels, les villages de vacances, les auberges, les campements villageois, les résidences hôtelières et les appartements meublés».
La mission d’évaluation débute le 13 mai 2019
Malgré cette réglementation, regrette M. Sarr, «il a été constaté la création anarchique d’établissements touristiques dans beaucoup de régions du pays et l’intervention de plusieurs autorités administratives qui délivrent des autorisations de natures diverses, permettant à certaines personnes de s’installer et d’exploiter illégalement des établissements d’hébergement touristique». A preuve, souligne le ministre, «910 établissements tous types confondus ont été recensés au niveau national. Et sur ce parc, seuls 101 établissements ont été classés, soit un ratio de 11% du total, tous situés sur l’axe Dakar-Thiès».
Les normes de classement des réceptifs hôteliers sont également circonscrites par le règlement n°14-12-99/CM de la Cedeao. Mais aux yeux des acteurs, ce texte est «caractérisé par son obsolescence, au regard des nouvelles exigences du secteur en termes de qualité des infrastructures, des équipements et des services». Alioune Sarr juge ainsi nécessaire de procéder à une mise à niveau du référentiel de classement issu de ce règlement. Dans ce sens, indique-t-il, «l’administration du tourisme a eu à organiser différentes réunions de commissions administratives, au cours desquelles les acteurs ont souhaité que des normes à minima soient adaptées à notre environnement en attendant la révision ou la refonte par la Cedeao».
Les perspectives en termes d’évènementiels qui seront organisés au cours des prochaines années, selon le ministre, imposent au Sénégal à offrir des établissements de normes internationales. Pour lui, «les Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2022, le Sommet mondial de l’eau, le Forum Chine Afrique sont, entre autres autant d’évènements qui feront porter toutes les attentions du monde sur notre pays, qui sera alors le point d’attraction mondiale. Le classement des hôtels de Dakar et de Thiès, dans un premier temps, entre dans le cadre du défi de l’organisation de ces évènement mondiaux».
Les gérants et propriétaires d’établissements d’hébergement touristique sont ainsi, appelés à collaborer avec les experts de la commission qui débuteront la mission d’évaluation le 13 mai 2019.
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