Malgré sa contribution élevée au Produit intérieur brut (Pib), le tourisme ne dispose pas d’un texte unique consignant les règles juridiques qui régissent le secteur. A la place, ce sont des textes obsolètes et incomplets qui sont en vigueur et sans aucune mesure coercitive. Raison pour laquelle le Sénégal s’est lancé dans un processus d’élaboration d’un nouveau Code du tourisme.
Chaque année, le secteur du tourisme participe à hauteur de 300 à 400 milliards de francs Cfa au Produit intérieur brut (Pib) du pays et emploie près de 120 mille personnes. Mais les textes régissant le secteur dans le pays sont devenus obsolètes en plus d’être incomplets. Ainsi, seules certaines activités sont règlementées. Il s’agit de la restauration, des agences de voyage, de l’hébergement, du transport et des guides, entre autres. Mais les nouveaux métiers ainsi que les nouvelles problématiques ne sont pas pris en compte dans le cadre des textes et règlements qui régissent le secteur, même si des textes connexes prennent en charge certains aspects. De plus, les textes ne contiennent aucune disposition coercitive. Autant de raisons qui ont poussé les autorités à lancer un processus d’élaboration d’un nouveau Code touristique. L’atelier préparatoire à ce processus s’est tenu hier à Dakar en présence du ministre du Tourisme. «Nous voulons créer les conditions pour que l’on puisse au moins trouver un accord en ce qui concerne le Code touristique du Sénégal», explique le ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang. Selon le ministre, l’élaboration d’un Code du tourisme va permettre à l’ensemble des acteurs d’avoir une bonne connaissance de leurs droits et devoirs et à l’Etat de jouer son rôle de régulateur.
Le Sénégal qui ambitionne d’accueillir 3 millions de touristes à l’horizon 2023 et 10 millions à l’horizon 2035 veut se donner les moyens règlementaires d’atteindre cet objectif. «Il faut nous donner les moyens règlementaires et juridiques d’atteindre ce résultat et il faut qu’on s’organise pour attirer les investisseurs», indique M. Niang. Selon le ministre, les aménagements qui sont en cours à Pointe Sarène et celles qui suivront à Mbodiène vont ajouter 50 mille lits de plus à la capacité d’accueil du pays. L’atelier qui a réuni l’ensemble des acteurs du tourisme va déboucher sur l’élaboration d’un calendrier de réalisation, une méthodologie et une feuille de route.
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