Le dernier ouvrage du président de la République Le Sénégal au cœur sera traduit en wolof, pulaar et sérère. L’initiative est de l’Ong Défi que préside Ibrahima Lô et qui s’intéresse au développement par l’éducation, la formation et l’insertion. La cérémonie d’installation du comité scientifique pour la traduction dudit livre a eu lieu mercredi dernier à la maison de la culture Douta Seck. «Nous avons constaté que le président de la République, c’est quelqu’un qui s’intéresse aux langues nationales. Parce qu’à chaque occasion, il demande aux gens de traduire en langues nationales les documents écrits en français pour les rendre beaucoup plus accessibles, beaucoup plus digestes en vue d’une appropriation afin de comprendre le contenu», a indiqué Ibrahima Lô, président de Défi. C’est sur cette base et en tant que «militants des langues» que les responsables de l’Ong ont décidé de traduire l’ouvrage du chef de l’Etat. «Nous avons dit qu’il y a un fort taux d’analphabétisme au Sénégal. Dans un pays où il y a 54% d’analphabètes, où les femmes sont plus nombreuses avec 52%, mais analphabètes à 62%, parler d’émergence et de développement durable endogène, ça peut poser problème», a confié le patron de l’Ong qui soutient que le livre du président de la République décline un certain nombre de valeurs comme l’humilité et la bonne tenue qui méritent d’être véhiculées auprès de la masse. «Notre démarche est inclusive», a renchéri Ibrahima Lô, qui informe qu’il est envisagé que la traduction soit étendue à d’autres langues locales.
Si Djibril Ndiaye de l’Ong Ndef leng dirige le groupe de traduction en sérère, Seydina Oumar Sy, rédacteur en chef de la radio communautaire Oxy-Jeunes de Pikine, est porté à la tête du groupe de traduction en wolof et Abdoulaye Sarr se retrouve à la tête du groupe de traduction en langue pulaar.
Le délai fixé aux traducteurs pour rendre leurs travaux est le 31 août prochain ; et cela, à quelques semaines de la Semaine nationale de l’alphabétisation célébrée en septembre prochain.
Faisant partie de ceux qui ont été choisis pour faire la traduction, Mamadou Seydou Hann est décédé en mai dernier. Les organisateurs en ont profité pour lui rendre un hommage appuyé en présence de sa fille Ourèye Mamadou Thiam. Militant des langues nationales, M. Hann fut un enseignant chevronné qui s’est toujours battu pour l’excellence et le développement des langues nationales.
Représentant du directeur général de la Sicap, partenaire de l’Ong Défi, Abdourahmane Sall a suggéré qu’on prenne en compte les supports digitaux pour partager l’ouvrage du chef de l’Etat.
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