C’est une saisie record de chanvre indien dans la région de Tambacounda : il s’agit de 1 076 kg. Cette opération a été réussie par la brigade de Koumpentoum lors d’un contrôle de routine. Colonel Saliou Diouf, qui exhorte les autres unités des douanes «à beaucoup plus de vigilance et de perspicacité pour arriver à enrayer le phénomène dans la région», détaille : «La marchandise était dissimulée dans un camion qui transportait des moutons à destination de la capitale.» Il faut reconnaître que le trafic de drogue est une réalité dans cette région à cause du corridor Dakar-Bamako. Face à cette situation, le nouveau directeur régional des Douanes de la zone sud-est espère une «plus grande synergie d’actions des différentes unités des forces de défense et de sécurité pour mieux juguler le phénomène dans la région».
Au lendemain de cette opération, la douane espère juguler le trafic de stupéfiants dans la région. «Cette prise record, fruit de l’engagement des agents de la brigade de Koumpentoum, traduit la détermination de tous les éléments de la région à combattre sans relâche les menées multiformes et les projets funestes de tous genres des trafiquants. Auparavant, trois autres saisies de cette même drogue ont été opérées en l’espace de 3 semaines dans le Kédougou et à Tamba», poursuit-il. Qu’est-ce qui explique cette recrudescence ? «Cette abnégation des trafiquants intervient dans un contexte de préparation de la Tabaski où les autorités étatiques, qui travaillent à assurer un approvisionnement correct des populations en moutons, ont pris des mesures de facilitation de la circulation et d’allègement des contrôles. N’empêche, ces mesures exigent des douaniers et des autres corps des forces de défense et de sécurité célérité et vigilance. Nous y veillerons», rassure le gabelou.
Aujourd’hui, la douane appelle à une mutualisation des efforts des forces de défense et de sécurité pour faire face au trafic de drogue. «Il s’avère crucial pour les forces de défense et de sécurité, si elles entendent continuer de tenir leur rang, de faire cause commune contre le trafic de drogue et de changer de braquet, en substituant une démarche intégrée de prise en charge des menaces multiples et multiformes aux actions éparses des différentes administrations», dit colonel Diouf qui annonce la disponibilité de l’Administration des douanes, qui est «consciente de l’avantage de la mutualisation des forces et de la conjugaison des efforts». Il précise : «Elle est disposée aujourd’hui plus que jamais à travailler en étroite collaboration avec les autorités administratives et à développer des partenariats avec toutes les forces interpellées par la prise d’ampleur du trafic et du commerce illicite de substances psychotropes.»
Dans le même sillage, le gouverneur de Tambacounda enchaîne : «Etant conscient que les malfaiteurs et les trafiquants ne baisseront pas de sitôt la garde, j’exhorte tout le monde à la même concentration et à la même détermination qui ont abouti à ces résultats honorables. Que l’Armée continue de jouer pleinement son rôle dans les frontières, tout en renforçant la gendarmerie dans la sécurisation des axes routiers. La douane, la police, les agents de renseignement et autres doivent, eux aussi, redoubler de vigilance, car le combat est loin d’être gagné. N’empêche, nous ferons face à ceux-là, animés par la seule intention de nuire. Nous leur regarderons droit dans les yeux et leur ferons face, quoi qu’il arrive.»
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