Le trafiquant sénégalais d’ivoire, Samba Camara, méditera sur son sort après que le juge gabonais aura fini de sceller celui-ci. Il a été interpellé le lundi 18 septembre 2017 par la Police gabonaise à Libreville, détenant par-devers lui 4 pointes d’ivoire pesant au total 27 kg qu’il s’apprêtait à commercialiser dans un hôtel du quartier Montagne Sainte de Libreville.

Le ressortissant sénégalais Samba Camara n’oubliera pas de sitôt la date du lundi 18 septembre 2017. Ce jour, il a fait l’objet d’une arrestation à Libreville, la capitale du Gabon. Ce trafiquant d’ivoire en provenance de Ma­yumba a été en effet arrêté par la Police judiciaire et les Eaux et forêts du Gabon avec l’appui de l’Ong gabonaise Con­servation justice, indique un communiqué. Camara a été interpellé, détenant par-devers lui «4 pointes d’ivoire d’éléphant totalisant 27 kg».
Le trafiquant d’ivoire, appréhendé donc en flagrant délit de «détention, transport et commercialisation des produits d’une espèce intégralement protégée», risque six mois de prison ferme. Il était au cœur d’une transaction qui devait avoir lieu dans un hôtel du quartier Montagne Sainte de Libreville. Mais mal lui en a pris puisque, soutient-on, à la faveur d’«en­quêtes poussées», l’équipe mixte composée de la Police judiciaire et du service national des Eaux et forêts du Gabon est parvenue à «déjouer ce trafic d’ivoire dont l’organisateur a été arrêté».
N’étant pas à ses premiers faits en termes de trafic d’ivoire, ce délinquant est, renseigne-t-on, «originaire de Mayumba d’où proviendraient également les ivoires».
La lutte contre la criminalité faunique est devenue une réalité dans certains pays frontaliers au Gabon. D’autant qu’on fait mention de la lourdeur des peines infligées aux délinquants «avec 5 années de prison ferme au Congo, 3 au Cameroun, jusqu’à dix ans dans d’autres pays comme le Bénin et le Burkina Faso». Ce qui a la particularité de pousser les trafiquants à «privilégier logiquement le Gabon», menaçant du coup la sécurité de ce pays.
Sur la même lancée, il fait état de la parution d’«articles récents dans les journaux anglais ‘’The Mirror’’ et ‘’Independent’’» qui mentionnent que «l’ivoire originaire du Gabon financerait d’ailleurs des activités terroristes, notamment Boko haram, dans d’autres pays».
Il faut dire que l’arrestation du trafiquant d’ivoire, Samba Camara, intervient presque un mois après la saisie le 22 août dernier à Dakar, la capitale sénégalaise, de 24 kg d’ivoires transformées en pièces au nombre de 780 au marché artisanal de Soumbédioune par la Sûreté urbaine, un démembrement de la Police nationale, en collaboration avec le service national des Eaux et forêts et l’appui de l’Ong Wara à travers son projet Salf (Sénégal application de la loi faunique). Cette opération avait permis aussi de mettre la main sur cinq mis en cause, deux présumés trafiquants et leurs complices.
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