Quelques jours après l’arrestation d’une Chinoise à l’Aibd, la Sûreté urbaine et ses partenaires n’ont pas mis beaucoup de temps pour mettre fin aux agissements de trois présumés trafiquants d’ivoire au marché de Soumbé­dioune, samedi dernier.

Du nouveau dans le dossier de trafic d’ivoire de la ressortissante chinoise arrêtée le 5 mars dernier à l’aéroport international Blaise Diagne. Cette dernière, en partance pour l’Asie, était «en possession, circulation et exportation illégale de 350g d’ivoire fraîchement sculptée par la Caat (Cellule aéroportuaire anti trafic), une unité spéciale rattachée à l’Ocrtis, en collaboration avec la Defc (Direction des eaux et forêts et de la chasse) et Eagle Sénégal». A la suite de l’audition de la ressortissante chinoise par les limiers de la Sûreté urbaine, les policiers ont effectué une descente le samedi 9 mars à 15h40 au marché de Soumbédioune pour y interpeller «trois (3) présumés trafiquants d’ivoire, dont un récidiviste déjà condamné sur la même place en 2017 à 3 mois de prison de ferme». Cette opération «fructueuse» s’est faite «après la mise en place et coordination d’une opération majeure conjointe des parquets de Mbour et de Dakar, de la Defc- des éléments du Commissaire Dramé de la Sûreté urbaine», indique-t-on dans un communiqué du projet Eagle Sénégal parvenu hier au journal Le Quotidien.
Un travail d’enquête énorme «de plus de 72 heures non-stop qui est abattu par la Defc de Thiès, Mbour et Dakar, le procureur de Mbour et le projet Eagle Sénégal» a permis de «remonter la piste des trafiquants qui ont vendu illégalement de l’ivoire à cette ressortissante chinoise à Dakar».  «S’ensuivent trois (3) perquisitions qui ont abouti à la saisie de 391 pièces d’ivoire sculptées ou brut pour un poids de 5kg 500», poursuit le communiqué. Qui informe que «les 3 présumés trafiquants ont été conduits au Tribunal de Grande Instance de Mbour pour y être entendus par le procureur et décider de leur sort».
Cette deuxième opération «coup de poing», intervenue «quelques jours seulement après l’arrestation de la ressortissante chinoise à l’Aibd pour remonter le réseau de trafic», reste «un signal très fort» du gouvernement du Sénégal à travers «ses ministères de l’Environnement,  de l’Intérieur et de la Justice, sur l’interdiction de ce commerce ensanglanté et dangereux pour la sécurité des Etats et du patrimoine africain». «Il y a aujourd’hui, une “tolérance zéro” dans le traitement de ce Trafic international au Séné­gal», rappelle encore le communiqué du projet Eagle Sénégal.
mdiatta@lequotidien.sn