Détenant par-devers eux diverses espèces protégées, trois personnes soupçonnées de se livrer au trafic de faune sont actuellement entre les mains des gendarmes de la Brigade territoriale de Diaobé pour les besoins de l’enquête.
La lutte contre la criminalité faunique a encore produit des résultats. Cette fois-ci, c’est à Kolda que 3 trafiquants supposés sont tombés dans les mailles des filets des forces de défense et de sécurité. En effet, ces présumés trafiquants de faune ont été interpellés samedi 18 juillet, sous la supervision du procureur de Kolda, par «une équipe mixte, composée d’agents et éléments des Parcs nationaux, du Commissariat central de Kolda, de la Brigade de gendarmerie territoriale, appuyée par le projet Eagle-Sénégal, en possession, circulation et commercialisation d’une peau de léopard, une espèce intégralement protégée et menacée de disparition, 2 peaux de civette, 1 peau de serval, 17 peaux de guib harnaché, différentes espèces de mammifères africains, 1 peau de singe patas, 3 peaux de chacal à flancs rayés et 2 cornes de guib», informe un communiqué du projet Eagle-Sénégal.
Sur le principal mis en cause, «25 peaux au total ont été saisies», de même que «32 morceaux de viande de brousse braconnés de guib torréfié, destiné à la consommation humaine et 1 manche d‘un fusil de chasse». D’après les enquêtes menées, souligne le communiqué, «toutes les peaux pourraient provenir du parc national du Niokolo-Koba dans lequel un des présumés trafiquants exercerait illégalement la chasse depuis plus de 30 ans».
Les trois trafiquants présumés sont entre les mains des agents de la Brigade territoriale de gendarmerie de Diaobé. Entendues par les limiers sur «les faits de détention, circulation, commercialisation et acte de chasse illégal (L32-L27)», ces personnes suspectes pourraient être placées sous mandat de dépôt et «écoper de peines de prison et d’amendes très sévères» si ces délits sont retenus contre elles par les autorités judiciaires, renseigne le document.
L’opération effectuée à Kolda, qui a subi «une surveillance accrue» du commerce illégal des espèces protégées, intervient après celle de «Tambacounda le mois dernier où 4 peaux de léopard fraîches avaient été saisies».
Ces opérations se déroulent dans un contexte de prévalence de la pandémie à coronavirus et où «la lutte contre les transmissions de maladie de l’animal sauvage à l’homme, la chasse aux trafiquants et aux braconniers de peaux ou de viande de brousse d’animaux sauvages s’intensifie au Sénégal».