La réponse du Pr Moussa Seydi sur l’utilisation de l’hydroxychloroquine était attendue, il l’a donnée avec des chiffres à l’appui. Si on se fie aux chiffres publiés par le Pr Seydi, il n’y a aucun doute sur l’efficacité de ce traitement. «Nous avons pu analyser les données cette fois-ci sur 559 patients et non de 162 patients comme la fois passée, issus des sites de Fann, Dalal Diam, Diamniadio. Parmi ces 559 patients, 498 étaient âgés de plus de 12 ans, l’âge médian est de 33 ans mais tous les âges étaient représentés. Il y avait autant d’hommes que de femmes, un patient sur 5 avait une comorbidité. 65% de nos patients hospitalisés dans ces sites étaient symptomatiques. Ce traitement à base d’hydroxychloroquine nous a montré que l’efficacité était réelle parce que la durée médiane des patients qui avaient pris ce traitement d’hospitalisation était de 10,5 jours contre 13 jours pour les patients qui n’avaient pas pris ce traitement», a-t-il expliqué.
Poursuivant ses explications, le chef du Service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann ajoute que «tous les patients qui avaient pris ce traitement au stade précoce avant l’apparition de complication sont guéris». Quid des effets secondaires ? A l’en croire, «jusqu’ici, nous n’avons noté que 12 effets secondaires dans environ 2% des cas, ceux cardiovasculaires se voyaient dans 0,8% des cas et ils étaient tous bénins et réversibles à l’arrêt du traitement sans nécessité d’un traitement supplémentaire». De même, Pr Seydi renseigne que «le traitement est efficace pour réduire la charge virale parce que les patients ne sortent qu’après 2 charges virales négatives, et aussi dans la prévention des complications qui peuvent aboutir aux décès, s’il est pris précocement et s’il est bien toléré». Ainsi d’après le Pr Seydi, la position du Sénégal concernant la polémique sur l’efficacité ou non de l’hydroxychloroquine est claire : «Nous ne nous baserons que sur nos résultats pour prendre des décisions, nous allons donc poursuivre nos traitements.» Il renseigne que l’évaluation des autres traitements disponibles en relation avec l’Institut Pasteur de Dakar va également se poursuivre.
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