De «grandes» manifestations sont prévues pour dénoncer le «deux poids, deux mesures» dans l’affaire de trafic présumé de passeports diplomatiques. Après la liberté provisoire accordée à Simon, les mouvements Y’en a marre et Frapp/France dégage exigent la libération de Kilifeu qui «présente toutes les garanties de représentativité».Par Aliou DIALLO –

Les mouvements Y’en a marre et Frapp/France dégage annoncent de «grandes manifestations» sous le slogan «Yoon yangui Jeng» pour dénoncer le «deux poids deux mesures» dans le traitement du dossier de trafic présumé de passeports diplomatiques. Si les députés de la majorité, cités dans un dossier similaire, ont vu leur immunité levée mais n’ont toujours pas été entendus, ils estiment que la «rupture de confiance entre les Sénégalais et la Justice est devenue pire». En conférence de presse, hier au siège de Frapp/France dégage, les membres desdits mouvements ont décelé des «anomalies» dans le traitement des dossiers de leurs camarades. Ils réclament la tenue de leur procès dans les plus brefs délais. «Le premier niveau de problème, c’est que Kilifeu et Simon ont été placés sous mandat de dépôt sur la base d’éléments que le procureur avait et qui ont été collectés de façon illégale. C’est-à-dire les vidéos sur la base desquelles le procureur les a convoqués. Ce sont des vidéos qui ont été collectées et diffusées de façon frauduleuse», tonne le coordonnateur du mouvement Y’en a marre.
Selon toujours Aliou Sané, la personne qui a donné la vidéo à la presse est en train d’être protégée. Il pense qu’elle doit être identifiée et traduite devant la Justice de même que les responsables du site qui a diffusé la vidéo. Il ajoute : «Concernant Kilifeu, le juge d’instruction l’a entendu. Il a présenté toutes les garanties pour bénéficier d’une liberté provisoire mais aujourd’hui, il reste en prison parce que c’est Kilifeu qui a son opinion, ses combats, sa voix, qui crie et c’est ça le problème. Kilifeu est devenu otage d’une justice revancharde qui est manipulée par la politique.» Les deux rappeurs, membres du mouvement Y’en a marre, sont cités dans une affaire de trafic présumé de visa et de passeports diplomatiques.