De 971,4 milliards en 2015, les transferts de fonds des travailleurs migrants vers le Sénégal sont passés à 1 103,8 milliards de francs Cfa en 2017, soit une hausse de 132,4 milliards de francs, selon la balance des paiements et position extérieure globale du Sénégal pour l’année 2016, diffusée hier par la direction nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao).
Le dynamisme des envois de fonds des travailleurs sénégalais de l’extérieur se poursuit. D’après la balance des paiements et position extérieure globale du Sénégal pour l’année 2016, rendue publique hier par la direction nationale de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao), les transferts d’argent des travailleurs migrants ont atteint 1 103,8 milliards de francs Cfa en 2016, contre 971,4 milliards en 2015, soit une progression de 132,4 milliards de francs Cfa.
Ce montant qui prend en compte les envois transitant par les circuits informels sont «tirés notamment par les transferts en provenance des continents américain et européen qui ont respectivement connu des hausses de 39,7% et 2,7%. Les transferts provenant du continent africain ont enregistré une baisse de 21,3%, reflétée par celle de la Cemac, évaluée à 24%, de la Cedeao, 19,8% et de l’Uemoa, 18,5%. Il convient de relever la part du Brésil sur les transferts reçus qui sont passés du simple au triple, atteignant plus de 25 milliards de francs Cfa».
Bamba Kâ de la Bceao, qui présentait le document, relève que les transferts de fonds des travailleurs migrants dépassent de loin toutes les ressources que le Sénégal arrive à mobiliser en termes d’investissements directs étrangers, d’investissements de portefeuille, de crédits commerciaux, ainsi que d’appuis budgétaires.
Mais l’essentiel de ces fonds est consenti dans les dépenses courantes ; d’où la nécessité, selon le ministre de l’Economie, des finances et du plan, qui présidait la cérémonie d’ouverture de cette journée de diffusion de la Balance des paiements et de la position extérieure globale, d’orienter ces ressources très importantes vers les secteurs productifs afin de générer de la valeur ajoutée et assurer une croissance forte et durable au Sénégal.
Amadou Ba indique d’ailleurs que l’évolution favorable du compte courant a été expliquée par les transferts des migrants qui représentent plus de 10% du Produit intérieur brut (Pib).
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