L’Agence de développement municipal (Adm) a tenu hier, un atelier d’information et de sensibilisation des maires des communes de la région de Dakar sur le Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal. Une occasion pour le Directeur général de l’Adm de faire le point des quatre ans de mise en œuvre du Pacasen. Cheikh Issa Sall de relever ainsi, une hausse considérable des transferts, passant de 67, 6 milliards de francs Cfa en 2018 à 130, 8 milliards en 2022.Par Alioune Badara CISS(Correspondant) –

Le Directeur de l’Agence de développement municipal (Adm) dresse un bilan «satisfaisant» du Pacasen. Evoquant les résultats du Programme d’appui aux communes et agglomérations du Sénégal, Cheikh Issa Sall souligne «l’effectivité des principes de la prévisibilité et de la transparence au niveau des transferts financiers de l’Etat vers les collectivités territoriales, la réforme de la patente devenue «Contribution économique locale (Cel)», son augmentation et son élargissement à toutes les communes». «L’augmentation substantielle des transferts financiers de l’Etat vers les collectivités territoriales à travers les réformes du Fonds d’équipement des collectivités territoriales (Fect) et celle du Fonds de dotation de la décentralisation (Fdd) en cours de finalisation, constitue un résultat majeur», ajoute M. Sall.

Il présidait hier, l’ouverture d’un atelier d’information et de sensibilisation des maires des communes de la région de Dakar sur le Pacasen.

A en croire Cheikh Issa Sall, «les transferts sont passés de 67,6 milliards de francs Cfa en 2018 à 130,8 milliards de francs Cfa en 2022».

Et selon lui, «l’augmentation progressive des ressources propres des communes-pilotes, à travers la mise en place de plus de 100 commissions de fiscalité locales opérationnelles, et la mise en œuvre d’un important paquet d’activités relatives à la formation des élus locaux et du personnel technique des communes qui ont aussi été saluées en est une parfaite illustration». Mieux, poursuit le Dg de l’Adm, «durant les quatre années de mise en œuvre, les communes-pilotes ont ainsi décaissé environ 10,3 milliards de francs Cfa pour la réalisation des investissements.

Au total, 565 projets prioritaires dans des secteurs divers comme l’éducation, les infrastructures urbaines, la santé, l’hydraulique, le développement social et inclusif, ont été réalisés. Sans compter l’amélioration de la gouvernance des communes-pilotes qui ont pu s’approprier l’exigence de performance à travers leur évaluation annuelle. Sur les 123 collectivités territoriales-pilotes du programme, 120 d’entre elles ont participé à l’exercice d’évaluation des performances en 2022 contre 106 en 2019. De 12 en 2019, le nombre de collectivités territoriales qui ont atteint l’ensemble des conditions minimales obligatoires (Cmo) est passé à 106 en 2022. Pour le volet renforcement de capacités, 1574 élus locaux et agents techniques ont été formés ;  et le coaching territorial continu assuré par les Ard et l’Adm».

Tout de même, rappelle M. Sall, le plus grand écueil dans le déroulement du programme demeure le respect des Conditions minimales obligatoires (Cmo) par les collectivités territoriales. L’objectif recherché est la performance des communes, parce qu’en réalité, plus les communes accèdent aux Cmo et aux Indicateurs de performance (Idp), plus le programme est performant, explique Cheikh Issa Sall.

L’Adm, dit-il, accorde une grande importance à la performance des communes-pilotes en général et à celles de la région de Dakar en particulier. Raison pour laquelle, estime le Dg de l’Adm, ces 50 collectivités territoriales devaient booster les indicateurs liés aux décaissements. A l’heure actuelle, constate-t-il, les communes de la région de Dakar ont encore des efforts considérables à faire pour atteindre les résultats escomptés.
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