L’agenda scientifique pour l’agriculture en Afrique a été lancé hier. Le document vise à renforcer l’application de la science en vue de transformer l’agriculture en Afrique.

L’agenda scientifique pour l’agriculture en Afrique a été lancé hier à l’Institut scientifique de recherche agricole (Isra) au cours  d’un atelier. Le document est, selon Abdou Mboup, 1ee conseiller technique du ministère de l’Agriculture et de l’équipement rural, le fruit d’un processus de consultation ratifié par les chefs d’Etat africains au sommet de Malabo qui indique clairement l’intention de l’Afrique de s’engager à suivre un processus scientifique au niveau national et régional pour assumer la transformation de son agriculture et de son avenir. Son lancement est l’aboutissement de près de 10 ateliers de consultation technique de haut niveau et des sciences de travail.
«L’agenda scientifique n’est pas un projet, c’est un programme, un concept destiné à renforcer l’application de la science en vue de transformer l’agriculture en Afrique», a précisé Jonas Mugabe, directeur exécutif du Fara (Forum pour la recherche agricole en Afrique). Il se félicite que le document soit un processus africain mené par l’Afrique au profit de l’agriculture du continent. «Il nous tient particulièrement à cœur, nous ne pouvons permettre qu’il échoue», a appelé M. Mugabe.
La rencontre, conjointement organisée par l’Isra, le Coraf et le Fara, s’inscrit dans un processus visant à définir la science, la technologie, la vulgarisation, les innovations, la politique et l’apprentissage social à appliquer pour atteindre les objectifs de développement agricole, ainsi que les objectifs généraux de développement de notre pays, selon le Directeur général de l’Isra. Aliou Fall explique qu’à moyen terme, «le carnet doit renforcer les capacités scientifiques au niveau national et régional susceptibles de répondre aux nouveaux besoins des agriculteurs, des producteurs, des entrepreneurs et des con­sommateurs, surtout en raison des enjeux stratégiques tels que le changement climatique et l’urbanisation».
Le document définit les principes directeurs de la science qui devraient aider l’Afrique à prendre en charge la transformation de son agriculture. Sa vision à l’origine 2030 est que «l’Afrique assure sa sécurité alimentaire, devienne un acteur scientifique mondial et le grenier du monde». Préconisant un doublement des investissements des secteurs public et privé dans  la recherche agricole pour le développement d’ici 2020, le document s’articule autour des thématiques suivants : les systèmes alimentaires et chaines de valeur ; la biodiversité agricole et gestion des ressources naturelles ; les réponses aux grands tendances et  défis auxquels l’agriculture africaine doit faire face, au changement climatique et la transition numérique.
ksonko@lequotidien.sn