Sada Ndiaye se retrouve avec Macky Sall qu’il avait «chassé» de la présidence de l’Assemblée nationale en 2008. Depuis, la cicatrise ne s’est jamais fermée. Et des proches et religieux ont mené la médiation qui a abouti à leurs retrouvailles. Même si l’on veut faire croire que ce sont les militants qui l’ont réclamée.

Sada Ndiaye a donc rejoint la mouvance présidentielle, selon le journal L’As dans édition du week-end. Ses partisans se sont réunis dimanche à Nguidjilone dont il est le maire pour bénir la nouvelle alliance. Ils soutiennent avoir été à la base de ces retrouvailles entre l’oncle et le neveu. Ainsi, ils auraient invité Sada Ndiaye à rejoindre Macky Sall, «travailler auprès de lui pour le développement du terroir com­me l’auraient souhaité ce dernier et ses partisans». Par ailleurs, il se dit que des marabouts et des notables de leur famille ont mené la médiation depuis quelque temps. Et que leur oncle Samba Thimbo les a tous appelés à des trouvailles pour «préserver l’unité familiale». Sada Ndiaye a lui-même indiqué que le chef de l’Etat et ses hommes ont exprimé leur souhait de le voir à leurs côtés.

Sada Ndiaye battu par son frère, le directeur de Cabinet du Pm
Joint par téléphone, il a déclaré : «Je suis un homme libre, rien ne peut m’empêcher de faire ce que je souhaite et ce que je pense être meilleur pour moi et ma base.» Sada Ndiaye qui a fréquenté les différents régimes a été laminé lors des dernières élections législatives dans son fief, Nguidjilone, par son frère, directeur de Cabinet du Premier ministre, Diatourou Ndiaye, et Cie. Son ralliement à l’Apr est plus un inconvénient pour le Pds qu’un avantage pour le parti au pouvoir qui est déjà maître incontestable dans la région de Matam. Nguidjilone est en effet l’une des rares communes à échapper à la majorité présidentielle, et surtout à être contrôlée par le Pds. Symboliquement, c’est une grosse gêne qu’un Président ne soit pas maître chez lui. Chez ses parents. A Matam, seuls Sada Ndiaye et Seydou Kébé étaient considérés comme les deux leaders de l’opposition qui, à chaque scrutin, grignotaient quelques voix dans la base affective de Macky Sall.

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